dimanche 26 février 2012

L'eau vive de la vie

Ecrit le 21/06/2011

Je suivais l'océan
qui ne mène nulle part,
Qui emmène au néant
ceux qui méritent un monde à part.

J'avais deux mondes à cette époque :
Travail le jour et fête la nuit.
Mon bateau était empli d'ennui,
Avec des failles plein la coque.

Alors un jour il s'est fendu,
L'eau est entrée de toutes parts.
Je ne me suis pas trop défendue,
Car l'eau vive mène autre part.
Je ne sais pas vers où,
Mais j'y vais l'esprit libre et le coeur léger.

Sur mon radeau pour voyager,
Je ne veux pas jeter l'ancre en eau floue.

Présumer l'innocence, ou toujours en douter ?

En tant qu'auto-stoppeuse voyageuse je rencontre beaucoup de gens, y compris des hommes, de mon âge ou  non. Qui ont parfois une idée derrière la tête, quel que soit leur âge.
Avant j'éclaircissais assez vite les choses, et dès que je sentais une situation où éventuellement un homme pourrait me draguer, je répondais à l'une de ses questions quelque chose comme "ok, tant que tu/vous n'as/n'avez pas d'idée derrière la tête" . Mais de le dire signifie que je ne crois pas en de la gentillesse pure et désintéressée, et que je me protège d'avoir à dire "non" plus tard.
Une fois, un conducteur que j'ai abordé à une station-service m'a prise en stop, mais plus tard il m'a dit que ma technique était "agressive" car parfois des gens peuvent ne pas oser dire non, et se sentir forcés d'accepter. Alors que si j'avais juste une pancarte indiquant la direction où je vais, ces personnes ne se sentiraient pas obligées de me prendre en stop. Mais si j'adoptais cette technique, cela éviterait peut-être à ces personnes d'être confrontées à leur difficulté à dire non... Donc je les "protègerais", mais ce n'est probablement pas à moi de le faire. Et puis ça pourrait être un très bon exercice de dire "non" à une auto-stoppeuse, qu'on ne connaît pas et qu'on ne reverra jamais. Ca n'aura pas trop de conséquences, à part celle de culpabiliser d'avoir dit non, et de devoir y réfléchir, car dire oui à tout est une bonne solution... pour les autres. Mais pas pour soi...

J'en conclus que : on ne devrait pas faire des choses pour se surprotéger, ou pour éviter à des gens qui ont avant tout des choses à apprendre par eux-mêmes, de se retrouver dans une situation inconfortable, alors que ça aurait été pour eux une opportunité d'apprendre.
Tant qu'on fait des choses qui nous semblent justes, sans mauvaise intention, on doit se protéger un minimum, mais pas de tout ni de tous, car la vie est pleine de choses qu'on n'avait pas prévues, et auxquelles on doit s'adapter...

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J'ai écrit cela en allemand, car j'étais en Allemagne en train d'attendre un homme censé m'héberger, et qui m'avait dit être allé à un rendez-vous commercial (22h ça fait tard mais pourquoi pas) et qu'il pensait revenir dans une trentaine de minutes. 2h + tard il était minuit, j'étais toujours à la station-service, j'ai décidé de refaire du stop. Car s'il m'a abandonnée dans une station-service de nuit ce n'est pas très sympa de sa part et ça lui fera un mauvais karma, mais comme il rentre au chaud et que moi j'attends je ne sais quoi alors que j'aimerais bien dormir, sur le coup la plus ennuyée c'est moi. J'ai donc refait de l'auto-stop, réussi à aller à Darmstadt, l'auberge de jeunesse était fermée (1h du mat'...), du coup j'ai dû dormir à l'hôtel, et ce n'est pas le même prix. Youpi...
Un peu plus tôt nous avions tous les deux cru avoir beaucoup de chance : lui celle d'avoir une jolie demoiselle pour passer la  nuit avec, et moi celle d'être hébergée par le premier conducteur à qui je parlais ce soir-là, mais sans autre intention que de dormir. Mais  dans la voiture j'ai senti qu'il pouvait avoir une autre attente, j'ai donc utilisé ma technique "ok, tant que tu n'as pas d'idée derrière la tête", et comme il avait une idée derrière la tête et me l'a dit, j'imagine que c'est en sachant qu'il ne se passerait rien qu'il m'a "abandonnée" à la station-service, en prétextant ce rendez-vous, ne voulant pas passer pour celui qui ne veut pas aider s'il n'y a pas de relation sexuelle.
Mais dans ce cas, comment dois-je faire pour savoir si un homme est gentil par bonté ou par intérêt ? Et que faire si quand les gens n'osent pas dire non ça a des conséquences sur moi, alors que j'ai été vraie et honnête ? Car certes j'ai ma conscience pour moi, mais ce n'est pas la conscience qui me fait avancer quand je suis dans une station-service à 23h...

Mais comme il y a généralement une raison pour laquelle ce genre de choses arrive, je tâche d'en tirer des leçons. Peut-être celle d'écouter davantage mes impressions, car j'ai assez vite senti qu'il y avait quelque chose de bizarre, l'ambiance qu'il y a quand un homme a une idée derrière la tête... et quand à la station-service il m'a dit qu'il reviendrait, j'ai aussi senti quelque chose de bizarre, peut-être une impression que c'était un mensonge...
Citation d'André Baechler, que je viens de lire : "Tout ce que nous pensons combattre chez autrui est à l'intérieur de nous. La seule personne au monde que je puisse changer, c'est moi-même..." (le message change tous les jours, donc vous ne pourrez pas relire le même, mais ce sera sûrement intéressant quand même)

La réponse à la question-titre se trouve peut-être dans l'écoute de mes ressentis, mais j'entends justement mieux mon mental que mon coeur et mes ressentis, alors y a encore du boulot!

mardi 21 février 2012

En direct de Paris

Hop, la suite!
J'ai souvent la flemme d'écrire à partir de mon ordi personnel car j'ai une quinzaine de touches qui ne marchent pas, donc avec le clavier visuel ça ne va pas très vite pour écrire...
Mercredi 1er j'ai donc quitté Vienne, début de l'auto-stop à 16h30. Marie, ou l'éloge de la lenteur... Supposant que je n'aurais pas le temps de beaucoup avancer, j'ai planifié un hébergement à Wels, pas trop loin de Linz. En me mettant près d'un feu rouge à l'arrêt de métro le + proche de l'autoroute, une dame très sympa m'a avancée de 20 km jusqu'à une station-service. Elle était très sympa, son métier c'est clown... Ca a l'air d'être un beau métier.
Puis j'ai attendu 2-3h à la station-service, et j'ai rencontré 2 50enaires qui allaient à Linz. J'ai encore pu vérifier qu'on voit souvent tout de suite si les conducteurs ont une tête à prendre des auto-stoppeurs... Les conducteurs m'ont déposée devant un IKEA dans un village près de Linz (j'ai constaté au passage que je ne suis jamais rentrée dans un IKEA de ma vie...), et mon couchsurfeur est venu me chercher.
Le lendemain mon couchsurfeur m'a déposé à une station-service. Il faisait -10°, j'avais froid aux doigts malgré les gants de ski. J'ai attendu 3h30, en supposant que si j'avançais vers l'entrée de l'autoroute ça irait mieux, mais j'étais contente d'avoir la boutique à côté pour me réchauffer... Puis à force d'attendre ce fut l'après-midi, il faisait moins froid et je suis allée à l'entrée de l'autoroute. Où je n'ai attendu que 20 minutes. 1 maman et ses 2 filles de mon âge m'ont déposée à Passau, à la frontière avec l'Allemagne.
Puis j'ai bien avancé, car à 21h30 j'étais entre Francfort et Darmstadt, dans une station-service où j'ai cru avoir de la chance, ou le conducteur a cru avoir de la chance, et au final il n'a pas eu ce qu'il voulait, et je me suis résolue à refaire du stop à 00h00, pour galérer à Darmstadt à trouver où dormir, malgré toute l'aide du très gentil conducteur... Pendant que j'étais à la station-service j'ai raconté un peu dans mon carnet de bord, mais je ne l'ai pas avec moi.
Le lendemain j'ai pris le tramway pour faire du stop à un arrêt de taxi devant un hôtel, spot recommandé par le conducteur de la veille. Mais au bout d'1h d'attente, avec plusieurs fausses joies (la voiture qui se gare à 5 mètres, puis recule jusqu'à être près de moi, et le conducteur en descend et me dit qu'il travaille à l'hôtel... arf!!!!), je me suis décidée à aller en centre-ville trouver un café internet et planifier un covoiturage. Je marche donc dans cette direction, et sur le chemin... une station-service!!! Yes!!! J'ai donc trouvé un conducteur au bout de 20 minutes.
Ce jour-là j'ai réussi à aller jusqu'à Strasbourg, où je me suis connectée sur couchsurfing dans un cyberespace pour trouver un hôte. J'ai eu 4 contacts via CS, les strasbourgeois sont efficaces!
Le lendemain, départ tranquille à 15h (toujours l'éloge de la lenteur, faut que je change ça mais ça va être dur!!!). Une famille m'a emmenée jusqu'à la station-service la plus proche, une autre voiture m'a fait avancer, puis j'ai eu la chance de tomber sur une voiture qui allait à Paris! Un père et sa fille, qui venait d'avoir son permis en Colombie. La conduite était un peu chaotique, mais on n'a pas fait d'accident.
De retour à Paris à 23h, soirée tranquille chez un copain.
Retour à l'appartement où je loge le dimanche soir. Et j'ai dormi... toute la semaine. Je me réveillais pour aller aux toilettes, manger, et me recouchais une heure après. J'ai fait des nuits de 16 à 17h et me levais avec difficulté... Ce n'est que mardi de la semaine dernière, soit plus d'une semaine après mon retour d'Autriche, que j'ai récupéré ma forme habituelle, mais par contre j'ai vraiment la pêche en ce moment!!! Pas encore de projet pour l'avenir, à part passer quelques jours en Haute-Savoie et éventuellement aller à Nice pour le Carnaval, mais j'ai confiance en la vie donc tout va bien :)
En + ce week-end j'ai campé dans la forêt avec des copains, donc j'ai vu de la nature, de la pluie, du soleil, de la mousse, des arbres, des rochers, et entendu des oiseaux!!! La Nature, pour moi c'est élement Terre :)

vendredi 17 février 2012

La Belle Verte

Hier j'ai regardé  "La Belle Verte" de Coline Serreau. J'en ai eu la tête toute émerveillée et des étoiles dans les pensées... Des moments très justes, d'autres très drôles, de jolies images qu'on a le temps de regarder à certains moments... Coup de coeur!!! 
 
voici un extrait :

mercredi 1 février 2012

Peu de nouvelles des valses, mais la vie est belle à Vienne!

Munie de mon "cityspy" plan de Vienne, j'ai exploré la cité. Assez rapidement le jeudi car je cherchais sur internet des magasins de surplus militaires, pour un duvet chaud et léger, éventuellement une tente et d'autres choses selon ce qu'il y a. Le temps de chercher tout ça il était quasi 11h, et j'avais rendez-vous dans le premier arrondissement pour manger une pizza avec les amis chez qui je loge (Adrien et Anna). J'ai juste eu le temps d'y aller en marchant, sans trop traîner sur le chemin.
Vendredi soir, direction l'île du Danube pour aller camper. Je n'ai pas pris de tente car je ne pensais pas camper en hiver, mais les voyages étant plein de surprises... Barbecue. J'ai essayé de "fabriquer" de la boue pour en enrober les patates et les faire cuire sans les brûler, et je ne pensais pas que c'était si dur de faire de la boue! (ou alors la terre des taupinières est juste trop dure)

Au final on a dormi à 4 dans une tente, Adrien m'a prêté un tapis de sol et un duvet, je n'ai pas eu froid. J'ai juste eu un peu de mal à me motiver au petit matin avec une envie pressante... Mais la vue que j'avais avec les trainées roses dans le ciel valait le coup :) (l'image est un peu sombre car j'ai réglé la luminosité de l'appareil sinon on ne voyait pas les trainées roses)
Retour à la ville le samedi vers midi, après un réveil un peu frais, mais avec vue sur le Danube et sous le soleil!!!

De retour chez Adrien, j'ai vraiment apprécié ma douche!!!
Samedi soir, soirée couchsurfing "cocktails" : pour 5 € par personne, on se prépare tous les cocktails qu'on veut :p (et pourtant je n'ai même pas été éméchée, j'ai peut-être mis trop de jus de fruits ou de lait de coco). On a enchaîné avec un bar, retour à l'appart' vers 4h, avec moi qui somnolais dans le bar (jolie nuit de camping, mais couchés tard levés à 9h)
Dimanche, grasse mat et visite de Vienne. Le soir, concert gratuit de musique classique, là où travaille Anna. Il y avait même des valseurs, et à les voir la valse de Vienne se porte bien (parce que je n'ai toujours pas mené l'enquête)
Lundi, petit tour à Schenken, une "boutique" dont j'adore le concept : on donne si on veut, et dans tous les cas on a le droit de prendre 5 articles gratuits par jour. J'y ai trouvé 2 t-shirts, un gilet prune avec des fleurs de laine, un pantalon noir, un boléro noir. Le soir, soirée couchsurfing découverte gustative : les okonomi yaki. C'est japonais et c'est trop bon!!!!
Mardi soir, je suis allée découvrir un bar de backpackers et d'étudiants. Au retour d'Adrien et Anna, j'ai enfin pu tester l'aperol : j'avais vu ça dans un bar le 1er soir, et Adrien m'a dit que c'était bon mais qu'ils avaient de quoi en faire à l'appart'. Du coup hier soir j'ai acheté de la limonade aux herbes, du prosecco, de l'eau gazeuse, et on a fait de l'aperol :)
Aujourd'hui mercredi, je range doucement mes affaires car je vais me remettre en route, en stop. Je suis bien à Vienne donc je pourrais rester, mais ça ne va pas aller si je prends racine :) . Et puis ça fait quelques jours que je dis que je pars soit mardi soit mercredi, donc je vais tâcher de m'y tenir, car l'aventure de la vie me réserve sûrement plein de belles surprises, si je bouge! :)