lundi 31 décembre 2012

Aspirateur et champagne... et fessée!

29 décembre : réveil à 11h (je voulais me lever + tôt, mais ne suis pas du matin et j'avais demandé le room service pour 10h... Mais comme on n'est pas à l'hôtel, ça marche de façon aléatoire).
Préparatifs pour partir en vadrouille à destination de Paris pour la soirée d'annif des 30 ans d'une amie (oui, c'est la période des 30 ans'nif', la prochaine ce sera moi le 16 janvier).
Départ 13h30. Un gars du camp me fait remarquer que je pars tard, que s'il devait aller à Paris il partirait à 8h. Mais comme je ne suis pas une pressée de la vie et que je compte sur ma bonne étoile, je pars quand je suis prête, et je prends tout mon temps pour être prête...
On me dépose dans une station-service au niveau de la rocade. Je suis pleine de boue (chaussures, bas du pantalon, valise), et ça m'embête un  peu d'en avoir laissé dans la voiture qui m'a déposée. Mais je me dis que je ne vais pas perdre 15mn à nettoyer ça, que je pars déjà tard, qu'il faut que j'avance. Et puis je suis tellement habituée à vivre dans la boue que ça ne me dérange pas, donc l'idée ne l'effleure pas que ça puisse déranger les conducteurs.
Bref, au bout d'un moment je suis allée nettoyer ma boue et me changer.
J'ai eu un trajet jusqu'à 1 station-service avant Bourg-en-Bresse (oui, c'est pas le trajet le + direct en venant de Lyon). Arrivée là-bas à 16h, j'ai demandé à presque tous les véhicules pendant 2 h : ils étaient pleins ou n'allaient pas dans ma direction. J'étais même prête à payer le train si on m'emmenait à Mâcon ou n'importe quelle gare allant à Paris.
A un moment j'ai même commencé à pleuré. C'est la lecture d'un "madame truc et la sorcière" qui m'a remonté le moral. La sorcière changeait je ne sais qui en serpent. J'en ai eu un spasme et me suis rendu compte que j'allais mieux après.
J'ai emprunté un téléphone pour dire à l'amie qui fêtait son anniversaire que j'étais très en retard (il était 18h et je n'avais fait que 50 km... avec une bifurcation en +!).
Finalement un papa seul qui allait à Evry avec ses 2 enfants m'a pris en stop. Avec une carte magnétique pour démarrer la voiture.
Et le lecteur qui ne détectait pas la carte. Argh! Je me demandais ce que c'était que cette poisse du jour... Galérer en stop, trouver enfin une voiture et là, paf! Elle ne démarre pas!
Finalement la voiture a démarré.
Ca m'aurait fait arriver à 00h00 à Cergy. Tard pour l'annif. Mon conducteur, après accord de ses enfants (4 et 5 ans) a proposé de m'héberger. J'ai dit ok.
Une fois qu'il a eu couché ses enfants, on est restés discuter dans le salon. Il m'a demandé si je voulais quelque chose à boire. Moi : "pourquoi pas... qu'est-ce que t'as ?" "bière, eau, jus d'orange, champagne..." "champagne ?!?" En fait il avait eu un panier garni par la ville, incluant une mini-bouteille (= 2 flûtes) de champ'. J'ai donc dit ok pour le champ. Il a mis la bouteille au frais.
Un peu + tard il m'a demandé si j'avais faim. J'ai dit "un peu". Il a regardé dans son frigo, ne trouvait rien de spécial. Lui ai dit de ne pas s'embêter, que c'était au cas où il aurait reçu un truc de fou comme le champagne, mais en nourriture. [je me trouve limite "gonflée" maintenant que j'écris ça, mais je ne pense pas qu'il l'ait pris comme ça, je pense qu'il était content de partager] Et finalement il a trouvé des éclairs au chocolat surgelés. Il m'en a proposé un et j'ai dit "oooooh, un éclaiiiiir..." avec probablement un éclat de gourmandise dans le regard et dans la voix. Il en a donc mis 2 à décongeler. :)
Je lui avais parlé des massages énergétiques que je faisais et songeais lui en proposer un mais n'ai pas osé. Au final c'est lui qui en a parlé, donc je lui ai massé le dos (voire survolé avec mes mains, ce sont mes mains qui savent mieux que ma tête où elles doivent aller).
Ensuite on a repris la discussion.
A 1 moment il est allé chercher son aspirateur et m'a vanté tous ses mérites : 1400 watts, il aspire même l'eau, y a une partie qui souffle donc ça fait sèche-cheveux pour sa fille même si après on dirait qu'elle est coiffée avec un pétard... Et une fois qu'il a eu fini de me présenter l'aspirateur, il l'a rangé.
Du coup je rigolais  chaque fois que j'allais aux toilettes où est rangé l'aspirateur, en repensant à cette présentation publicitaire.
A un moment il m'a dit qu'il avait mal aux reins à force de faire du ping pong sur une table basse et m'a demandé si je pouvais l'aider par un massage.
Je l'ai donc massé, en laissant mes mains être guidées. Et... à un moment, ma main droite a claqué sur une partie moelleuse... Je lui ai dit "excuse-moi, je laisse mes mains être guidées" et il a répondu "c'est pas grave, une petite fessée ça n'a jamais fait de mal à personne". Du coup après j'ai eu du mal à me reconcentrer sur le massage tellement je rigolais : je venais quand même de mettre une fessée à un père de famille que je connaissais à peine...
Heureusement, par la suite mes mains sont restées sur des zones "correctes".
En tous cas il a dit qu'il se souviendrait de ce massage!

Le lendemain j'ai assisté à la très belle scène du papa qui sèche les cheveux de sa fille avec la soufflerie de l'aspirateur. J'ai rigolé tout du long ou presque.
Je lui ai même demandé si je pouvais essayer, du coup il m'a aussi séché les cheveux à l'aspirateur.
Encore une preuve que la vie est pleine de nouvelles expériences!

Conclusion : j'ai raté la soirée d'anniversaire de mon amie, mais j'ai quand même passé une très bonne soirée avec du champagne, un éclair au chocolat, et on a bien ri!!!





jeudi 27 décembre 2012

Plantage de casseroles pour noël!

Je suis rentrée de Metz (fiesta pour les 30 ans d'un copain... superweek-end!) le 24 décembre au soir. Le 25 au matin, enfin au midi car je ne suis pas du matin, je découvre qu'il y a encore + de vaisselle que quand je suis partie. Ca m'énerve vaguement, que les bassines soient pleines et à l'extérieur, comme si les faire disparaître du champ de vision faisait disparaître le problème. Un gars du camp m'apprend qu'il a fait 3 heures de vaisselle dans la matinée.
N'empêche qu'il en restait beaucoup :s
Alors là, j'ai gentiment pété un plomb : une idée lumineuse et très rigolote m'est venue : j'ai été planter les couverts dans la terre! Les fourchettes et les couteaux d'abord, mais aussi quelques cuillers, et même des casseroles!
Quelqu'un a déplanté les couverts, mais ne les a pas lavés pour autant.
Alors je les ai replantés, et je pense qu'ils y sont toujours. En tous cas j'ai beaucoup rigolé pendant ce "jardinage". Et comme la météo a été clémente, il a plu le soir-même, les arbres à casseroles sales vont donc bien pousser.
A part ça, pour être constructive, j'ai fait un peu de vaisselle.
Quelques tensions entre certaines personnes ce jour-là, je les entendais déjà alors que j'étais toujours dans la yourte, en train de me réveiller.
Soirée lecture autour du feu, avec l'histoire d'une naissance tellement affreuse (en gros ils ne savaient pas si c'était la mère ou l’enfant qui allait mourir, et à un moment l'accoucheuse s'apprêtait à aller chercher un couteau pour ouvrir le ventre de la femme... j'ai oublié le reste, mais le livre n'était pas avare de détails du genre :s) que j'ai cru que j'allais devoir sortir et revenir + tard, tellement je sentais une pression dans mon coeur.
Heureusement, la mère ET l'enfant ont été sauvés par la voisine qui est guérisseuse, mais qui avait failli ne pas pouvoir venir car son mari n'allait pas bien non plus...
A un moment je lisais et c'était moins perturbant pour mon coeur. Sauf à un moment où ça repartait dans le mélo avec un "il avait cru perdre sa femme alors il était allé chercher la voisine". J'ai fait remarquer que hors contexte c'était assez étrange et drôle comme phrase.
Pas très académique dans la lecture, mais au moins ça compense la négativité d'un tel rappel :)

Ensuite on a lu du Pierre Desproges, et c'était beaucoup + drôle.

Jolie phrase dite ce soir-là : "si j'te fais une pipe, tu m'files une clope ?" . Jolie n'est pas le terme, mais elle nous a bien fait rire. Du genre "et si j'te passe le sel, j'ai droit à quoi ?" "ah bon, t'es sûr que t'as pas de clope ? Elle propose un truc qui pourrait t'intéresser en échange..."

A part ça, on a mangé dans des verres à pied car on n'avait plus de vaisselle propre.
cf + haut les histoires de bassines et de couverts plantés :)

lundi 24 décembre 2012

La magie de la vie

Pour changer un peu du récit de mes expériences de vie, je vais vous présenter les réflexions et pensées auxquelles ça m'a amenée.
Chacun a un chemin de vie à suivre. Personne ne connait ce chemin de vie, car chacun est maître de son propre chemin, et uniquement du sien. Mais mon entourage projette sur moi, consciemment ou non, ses craintes et ses désirs, ce qui pour lui représente la sécurité et le bien-être. Pour certains (ils sont nombreux), la sécurité et le bien-être c'est un travail en CDI, un loyer ou un crédit à payer, et éventuellement un compagnon (+ des enfants communs, ou non). C'est ce qu'on appelle "la norme". Mais...
Et si la "norme" n'était pas ce qui nous rend heureux ? Et si la vie qui me et te convient c'était complètement autre chose ? Faire le tour du monde et rencontrer plein de gens ? Voir plein de situations différentes et en retirer des enseignements pour être mieux sur notre propre chemin ? Partir habiter dans la nature, seul ou avec d'autres personnes, et mener la vie comme bon nous semble ? Partir en bateau jusqu'à ce qu'une autre envie nous vienne ?
Il y a "en vie", dans "envie". De quoi ai-je envie pour me sentir "en vie" ? Est-ce qu'un job "alimentaire" en vivant dans un appart' en ville me met "en vie" ? Est-ce que ceux que me conseillent avec + ou - d'insistance les autres me rend "en vie" ?

De quoi ai-je envie pour me sentir "en vie" ?
Cette question, je ne me la pose plus : je vis. Dans une maison en terre bois et paille, dans la nature, entourée d'une vingtaine de personnes que j'aime (et qui m'aiment peut-être aussi, mais ça leur appartient d'aimer ou non, j'aime sans attente, enfin j'essaie!), à prendre la vie comme elle vient, avec ses coups de coeur et parfois ses coups de gueule, à grandir et se faire avancer tous ensemble, car si l'autre éveille chez moi des sentiments quels qu'ils soient, c'est que ça touche une partie de moi... A moi de voir si j'ai envie et besoin de progresser sur cette partie de moi pour me sentir mieux.
 Je ne suis pas dans la "norme", d'ailleurs je réfléchirai sur ce terme une autre fois... Car c'est quoi la norme, sachant qu'on est tous différents ? Une moyenne qu'on nous suggère mais qui ne correspond à presque personne et que pourtant trop de gens suivent ?
Je ne suis pas dans la norme : je n'ai pas de travail salarié, ni de logement à moi, et encore de moins de famille avec enfants. Mais je mène la vraie vie, enfin MA vraie vie. Travailler sur soi et pour soi est bien + intense, intéressant, motivant que de travailler pour un patron. Et parfois + difficile aussi, car il faut accepter de regarder nos ombres pour les transformer en lumière. Ou de regarder nos blessures pour les guérir et les transformer en forces, en expériences de vie riches d'apprentissages. Je vous laisse choisir vos termes préférés :) .Mais c'est peut-être justement pour toutes ses raisons que le travail sur soi est aussi + gratifiant! Et ça rayonne bien davantage! Car en me sentant bien dans ma vie, je donne mon exemple aux autres. Je leur montre que j'ai trouvé ma façon d'être heureuse, et que s'ils le souhaitent, ils peuvent trouver la leur. Que le bonheur, ce n'est pas forcément vivre dans la norme (j'ai même envie de dire que le bonheur, c'est rarement dans la norme qu'on le trouve).
La vie est belle et magique. Et ce qui est encore + beau et magique, c'est que + on est convaincu que la vie et belle et magique, et donc + on se met en état de réceptivité et d'attention à cette magie et cette beauté... et + la vie devient belle et magique!
Je pourrais parler et écrire ainsi longtemps encore, mais seriez-vous prêt à me lire longtemps encore ? :) (en + j'ai Metz-Décines en auto-stop au programme aujourd'hui)

Voici mon conseil, basé sur mon expérience personnelle, et qui me réussit bien : Allez vers ce qui vous fait du bien, dans le respect de vous-mêmes et des autres. Ouvrez-vous à la vie, faites-lui confiance, souriez-lui, souriez, souriez, souriez et souriez encore... Et laissez-vous emporter par des tourbillons de rire quand ils se présentent... Allez chercher votre âme d'enfant, celle qui s'amuse et s'émerveille de tout...
Décidez d'être et soyez heureux, je suis sûre que le bonheur vous va merveilleusement bien au teint!


La chanson positive

Au cours de mes vpyages dans les pages de la toile, je découvre des sujets divers... Il y a quelques mois, je suis tombée sur la notion de "chanson postive" sur ce site : http://www.enchanteur.ca/chanson_positive.htm (avec en fin de page un top 15 des chasons positives)

Depuis, je note mentalement quand j'entends une chanson positive.
Voici celles qui me viennent en tête :


'L'imortela" de Nadau (chanté en occitan mais il y a traduction française en sous-titres) . Allez creuser un peu chez Nadau, ils ont d'autres jolies chansons, poétiques et positives.

La Vie en Rose (chanté par Edith Piaf normalement) chantée par Grace Jones

Je pensais aussi à "il est libre Max" mais en regardant la vidéo je me suis rendu compte que le rythme était un peu mou. J'aime bien les paroles, mais ça reste mou.

lundi 10 décembre 2012

Procès reporté, yeah!!!

Ce matin on avait rendez-vous avec l'avocate. On va plaider le droit au logement, pour espérer passer l'hiver sur le camp, dans notre maison. Le procès a été reporté au 21 janvier, ça veut dire qu'on pourra fêter noël, jour de l'an et mon annif le 16 janvier au camp!
Vendredi on a eu de la neige qui a tenu. C'était froid mais beau. Il fait frais dans le tipi (c'est là que je dors) mais avec plusieurs couvertures ça va.
Samedi on a fait une manifestive place Bellecour. On a fini par un match de foot place de l'hôtel de Ville. Quelqu'un est même grimpé sur la statue qui s'y trouve, avec la banderole "des moutons pas du béton" qu'on a faite, et sur laquelle Carotte, notre chef (c'est un chat roux) a mis ses pattes.
Les pompiers sont venus le chercher. On a fait bloc autour de lui pour que la police ne le récupère pas. Il a réussi à s'échapper.
Conclusion : c'était une très belle manif, avec une très bonne ambiance, on a parlé à plein de gens qui sont  globalement d'accord avec le fait que payer un stade ou d'autres projets inutiles avec nos impôts et dire que c'est d'intérêt général c'est du foutage de gueule. Il n'y a eu aucune arrestation, alors que la manif n'était pas déclarée en préfecture! :) En pleine fête des Lumières, la ville de Lyon a eu une animation imprévue :) D'après mes recherches sur le net il y a peu de retombées médiatiques, mais si vous liseez quelque chose à ce sujet, n'hésitez pas à me le dire!

Je reviens sur l'info importante et joyeuse du jour : le procès est reporté au 21 janvier! Yeahhhh!!!



dimanche 2 décembre 2012

Brèves de (ma) vie au camp

Des copains sont là ce week-end, je les connais des fiestas couchsurfing en région parisienne. L'un des deux m'a dit jeudi soir, au bout de 5 minutes de discussion "j'vais avoir trop du mal à partir d'ici lundi!!" Hi hi hi. En +, dans le TGV son voisin lui a proposé de regarder "la Belle Verte" (film de Coline Serrault). Ca annonçait une belle déconnexion, et elle est en cours! On est 20 à s'en occuper :p (voir comment on vit et qu'on vit bien, ça peut inspirer et faire rêver...)
Vendredi soir, Flo a joué de l'accordéon. J'ai dansé comme une marionnette, guidée par l'énergie de la musique... Et quand il n'y en avait plus, j'avais les bras ballants...
Ce matin il y avait de la neige. Un gars du camp (j'évite de donner les prénoms car je ne sais pas s'ils sont d'accord) est venu m'apporter 1 verre de café et un bout de brioche au chocolat pour me réveille. Supergentil! En + il y avait des rochers coco/chocolat au niveau de ma tête, et du lait de noisette. Cette nuit j'ai rêvé de nourriture, qu'on allait au resto. Ca devait être prémonitoire... Car après cet épisode café brioche rochers, en arrivant dans la maison, on m'a fait une tartine avec dessus un mélange de ravioles et d'oignons en sauce.
On a fait chauffer de la neige pour faire la vaisselle. A un moment il y avait 4 gamelles de neige en train de fondre sur les feux!
J'ai marché pieds nus dans la neige, c'était froid, mais moelleux et agréable.
Le copain qui devait partir dimanche matin est toujours là alors qu'on est l'après-m. Quelqu'un lui a parlé d'un médecin pour prolonger son arrêt maladie.
Un gars du camp lui a donné un cours de Djeumbé, il y a aussi eu cours improvisé de Didjéridoo.

C'est beau la vie!

mardi 27 novembre 2012

Ca bouge!

Nouvelles du jour : la pendaison de crémaillère s'est bien passée, on en refait une le 30! La maison est toute belle!
On a eu beaucoup de vent il y a 3 jours, la yourte rouge s'est écroulée. Beaucoup de pluie avant-hier, l'occasion de voir que l'étanchéité de la maison n'était pas au point, on corrige ça.

Ce matin la police nationale est passée relever nos identités, 3 fois qu'on les voit en 10 jours. Bon ok, des fois c'était la municipale. Ils m'ont même fait lever pour le plaisir apparemment, car je leur avais déjà donné ma carte d'identité, et une fois sortie ils ne m'ont rien dit de spécial.
Aujourd'hui la police m'a sortie du lit à 11h, alors que je leur avais montré ma carte d'identité, parce qu'un officier voulait nous voir. Je sors, on me dit de me mettre à droite, je le fais, on ne me dit rien de +. Puis je continue à faire ma vie, et ensuite la police s'en va. J'ai fait un peu de vaisselle, me suis coupée avec un pot ébréché, puis suis repartie me coucher. C'était un jour où je serais bien restée au lit, mais la police n'était pas d'accord apparemment.

On fait au mieux pour s'extérioriser, on a besoin de soutien avant le procès du 10. Des gens du camp ont diffusé 300 flyers dans des facs. et d'autres ailleurs. On organise des activités sur le camp.

Les pompiers viennent de passer au point jeunes pour les calendriers, un instant j'ai cru qu'il s'agissait de la police car ils demandaient un responsable, et je ne trouvais pas ça sympa de leur part de me suivre jusqu'en ville :)

Mes spasmes se portent bien, les arbres aussi. J'ai fait une marelle en cailloux, je joue avec tous les jours, c'est chouette. Parfois les chiens veulent me piquer des cailloux car ils veulent que je leur lance.

mercredi 21 novembre 2012

Pendaison de crémaillère le 23 et le 30!

Bon alors comme j'ai un bug, suis obligée d'écrire d'une lancée alors vous lirez le bonjour + tard.La construction de la maison avance bien, on va faire une pendaison de crémaillère le 23, et une autre le 30. Les murs en terre et paille sont posés, on a un toit étanche, de la place pour s'assoir, et plein de gens chouettes pour s'assoir. Tous mes lecteurs sont les bienvenus à la pendaison de crémaillère, au bout du chemin du Biézin, à Décines-Charpieu. Venez à l'heure que vous voulez, y a du monde tout le temps. Si possible avec à boire ou un truc avec du chocolat dedans, car on n'en récupère pas souvent dans les poubelles obèses des supermarchés.Aujourd'hui presque tout le monde a contribué à construire la maison, c'était beau car en général on était 5 maximum. Pour ma part je n'ai pas trop contribué aujourd'hui, car je ne me sentais pas très bien émotionnellement, entre ce que je voudrais, ce qui est, ce que j'ai peur de voir se dessiner, que je ne suis pas sûre que ça va exister mais que je trouve que c'est en trop bonne voie pour exister à mon goût...   J'en ai eu plein de spasmes, dans la maison ou dans la cuisine. C'était la première fois que la maison me donnait des spasmes qui me faisaient tomber. Petite note sur mes spasmes pour ceux qui ne savent pas... La partie "mystique"' mais vraie : je ressens les énergies de + en + fort, et parfois j'en ai comme des "décharges", qui font bouger mon corps dans un spasme. Il y en a des agréables, des désagréables, des qui me font tomber... Ceux qui m'ont revue depuis mi-septembre savent à quoi mes spasmes ressemblent.Il ne fait pas encore trop froid, on a même eu du soleil aujourd'hui. On est toujours une vingtaine sur le lieu. Comme on occupe un terrain qui appartient à la mairie, en partie pour protester contre la construction du stade des lumières, en partie pour habiter quelque part, ben on a eu une huissière le 8 octobre pour constater l'occupation des lieux. On est 3 à lui avoir donné notre nom, on est donc convoqués au TGI de Lyon dans le cadre d'une procdédure d'expulsion. Rendez-vous le 10 décembre à 13h30. On ne risque rien, on a des avocats et puis s'il y a une amende elle sera payée en collectif. Bref, dans l'ensemble ça va!!! Je vous souhaite plein de bonnes choses!Pour la crémaillère voici l'adresse : chemin de Biézin à Décines-Charpieu. A pied à partir de l'église, prendre la rue Antoine Lumière puis toujours tout droit.Bonjour à tous mes fans! Enfin aux 2-3 lecteurs qui passent par là, restons objective.Ca y est, on a dépassé les 2 mois de vie en communauté! Y a des hauts, y a des bas, du rire, des larmes, des chansons et une maison!














mardi 6 novembre 2012

La vie est belle à Décines

Hello!

Depuis le 18 septembre je vis à Décines-Charpieu, près de Lyon. Dodo sous yourtes et tipis, on est dans la nature, et on construit une maison écologique pour cet hiver.
Chouette ambiance, on est 25 à vivre sur ce lieu. Récup' des poubelles bien remplies des supermarchés pour se nourrir, et bidons d'eau remplis à la fontaine de la ville pour l'eau potable.
Sans eau courante ni électricité, on se débrouille à la fontaine et au feu de bois et on vit bien :)

D'ailleurs je vous laisse, à la base je suis en mission eau et pas censée passer plein de temps sur le net maintenant.

Bonne journée, et si vous voulez passer me voir, c'est l'arrêt "Décines église", puis prenez la rue Antoine Lumière, puis le chemin de Biézin, continuez toujours tout droit, oui oui, dans la nature.

Sinon, pêle-mêle : je danse avec les arbres, j'ai perdu mon téléphone jeudi, je fais des massages avec du magnétisme dedans, il y a un mois j'ai fait 9 jours de jeûne sans sensation de faim (dont seulement 3 jours rien qu'avec de l'eau, les jours d'avant je craquais sur un carré de chocolat par jour... Dur, d'être gourmande!!!), je deviens végétarienne car la viande ne m'attire plus voire me repousse... Mes émotions bougent dans tous les sens à certains moments, mais en ce moment ça va très bien, la vie est belle (et de toutes façons toutes les émotions qui remontent et qui sortent le font pour être guéries, alors c'est bon signe!)

mardi 2 octobre 2012

De l'Aude à Décines

Comme vous avez déjà pu le lire, beaucoup de rencontres et d'événements à Rennes-les-Bains.
Sur suggestion/conseil de Marco, je me suis intéressée de + près au gars que j'avais rencontré en rainbow.
On a fait des bisous.
Même qu'il disait qu'il avait prié pour rencontrer l'âme-soeur, et qu'il y avait combien de chances pour qu'on soit là, tous les 2 ? (sous-entendu "ça se trouve t'es mon âme soeur") Je trouvais ça mignon, mais un peu rapide quand même.
On a passé 3 jours tout le temps ensemble. Il me montrait les trous dans les arbres qui sont des  maisons de lutins, et la source qui est dérangée parce qu'en trébuchant j'ai bougé les cailloux, d'ailleurs le vent souffle pour dire qu'elle est mécontente, et c'est important de replacer le caillou! Il me montrait la magie de la nature, et m'apprenait à retrouver une imagination d'enfant! Merci à lui pour cela... Et pour le reste d'ailleurs!
La journée je laissais mon sac dans sa voiture, puisqu'on restait ensemble et qu'on dormait ensemble.
Le 3ème matin, il se sentait "entre 2 eaux". Il était un peu énervé, sans raison apparente (une expérience étrange vécue la veille devait avoir un rapport...). Il devait amener un copain à lui dans un village voisin, était parti faire un tour en attendant. En revenant et en voyant que son copain buvait une bière donc qu'il ne pouvait pas partir tout de suite, il a dit "laisse tomber pour le village... Bon, j'vais quand même faire un tour!"
J'entendais qu'il était énervé et sentais qu'il préférait rester seule. Ca m'a un peu dérangée qu'il ne me dise rien de particulier, mais je me suis dit qu'il ferait 20km, se calmerait, et qu'on se retrouverait le soir.
Un peu contrariée au départ, je finis par passer une bonne journée.
A 17h30, je prends mon ticket pour visiter un château cathare avec une conductrice très sympa. Je rate un appel, on me laisse un message. Je l'écoute 30mn + tard, en me souvenant que mister est parti, donc on ne sait jamais.
Voici le message : "ouais salut c'est [son prénom]. J'suis désolé, j'suis parti en Ariège, j'ai tes affaires dans le coffre... Si tu veux les récupérer, demain je serai au marché de Montbrun-Bocage, sinon tant pis. Rappelle-moi."
Sauf qu'il n'a pas de portable. Et qu'il n'était plus avec le copain qui lui avait prêté le téléphone, et ce copain ne savait pas où il était.
Je suis passée par une sacrée palette d'émotions : surprise, incompréhension, énervement, tristesse, déception...
J'ai raconté l'histoire à ma gentille conductrice, qui a compati. Elle m'a payé un coup à boire, on a discuté, et elle m'a ramenée presque à Rennes-les-Bains, alors que ce n'était pas sa route.
Heureusement il restait un drap de duvet dans le sac que je garde toujours avec moi.
De retour à Rennes-les-Bains, je n'étais donc plus autonome pour le couchage. J'ai discuté avec des gars que j'avais déjà croisés, qui m'ont proposé de m'héberger. Ils ne m'inspiraient pas confiance, mais ça pourrait dépanner, et puis ma bonne étoile était là. Comme ils n'allaient pas se coucher tout de suite, je me suis baladée seule en attendant. Me suis assise sur un banc. Un jeune couple très gentil que je connaissais est passé. Ils m'ont demandé comment ça allait, j'ai dit que ça allait, puis ont demandé des nouvelles du mister et j'ai expliqué mon histoire. Ils m'ont proposé de m'héberger. J'ai dit oui car je savais que c'étaient des gens biens, on voit rien qu'à leurs visages doux et rayonnants à quel point ils sont gentils!!! Et leur petite puce est supercraquante!!!
Ils rentraient chez eux en IDF le lendemain. Pour ma part, je suis allée à Montbrun-Bocage, en Ariège. En auto-stop. J'ai eu l'idée de passer par l'autoroute, qui apparemment était mauvaise. Beaucoup marché et attendu. Il faisait chaud.
Arrivée à 16h. Le marché était terminé. J'ai mené l'enquête en demandant aux gens s'ils avaient vu tel gars + quelques détails sur son aspect. J'ai eu l'info qu'il était peut-être au bar. Arrivée au bar, on me dit qu'il est peut-être au lac. Tour de lac. Pas là. Re-tour de lac, en demandant à tous les groupes s'ils l'avaient vu. Dernière info que j'ai eue : il est parti à tel endroit, pour aller à tel endroit, avec un gars qui s'appelle Untel.
Le gars n'avait donc pas cherché à savoir si j'étais venue, et il s'était déjà barré!!!
J'ai décidé que je n'allais pas lui courir après dans toute l'Ariège, donc de rentrer à Rennes-les-Bains le lendemain.
Une nana m'a hébergée à Montbrun.
Discussion téléphonique avec un gars rencontré à Rennes-les-Bains, à qui je raconte mon histoire, qui me dit que c'est l'occasion d'exercer le lâcher-prise et le détachement, qu'à une époque il a oublié ses affaires dans un train en Russie en hiver, qu'il lui a fallu 1 semaine pour les récupérer et qu'on lui avait volé des choses... La discussion m'a remonté le moral, et la fête de village avec de la musique disco, sur laquelle je me suis bien défoulée, aussi.
De retour à Rennes-les-Bains, vers 17h je m'amusais sur le tourniquet quand un gars commence à discuter avec moi. Je lui raconte mon histoire, il me dit qu'il a un lit séparé et peut m'héberger.
Il m'héberge, m'invite au resto, on discute, les jours suivants on visite des trucs. Il a 49 ans et me fait comprendre que si j'ai envie de faire l'amour ça lui plairait. Je lui dis que je ne suis pas intéressée.
Au bout de 3 jours j'en ai marre de cette situation sans mes affaires, je décide d'aller au rainbow en Lozère car je sais que le gars qui a mes affaire s'y rendra.
Le jour de mon départ, le gars qui m'a hébergée me fait culpabiliser, en disant en gros que quand on est hippie, si on se plait on couche ensemble, quel que soit l'écart d'âge ; qu'il regrette presque d'être parti en vacances (et sous-entend qu'il regrette de m'avoir rencontrée) ; qu'il m'a quand même payé le resto et emmenée voir des choses (alors que je n'ai jamais rien demandé!)...
Bref, en partant de ce lieu je ne me sens pas très bien.
Je vais dans la boutique de pierres du village, discute avec le vendeur, lui dis que je ne me sens pas très bien et raconte mon histoire. Il me dit que le mec est un bon comédien, qu'il m'a joué du mélo et que "ah bon, il a 49 ans en +!" (car c'est un âge où on sait un minimum d'expérience, y compris en râteaux). Je suis attirée par une obsidienne flocon de neige, ressens son énergie.
Puis le vendeur me conseille de choisir une pierre, de m'assoir sur le canapé et de la laisser agir.
Je suis attirée par une grosse boule d'obsidienne noire. Je la prends sur mes genoux, et elle me fait du bien.
Quand je sors de la boutique, je me sens mieux. Et me mets en route vers le rainbow.
A la tombée de la nuit j'étais à Clermont-l'Hérault. Une conductrice a proposé de m'héberger près de Lodève. C'est bien tombé, ça m'a évité d'arriver au rainbow sous l'orage.
Arrivée au rainbow le lendemain, soit 6 jours après le départ du mister. A 30mn du rainbow, mister m'appelle, comme une fleur ou un cheveu sur la soupe (un cheveu que je n'espérais même plus, tellement on m'avait incité à lâcher prise et considérer mes affaires comme perdues, au gré des conversations, de son absence et de son silence). Il a toujours mes affaires, me demande où je suis, me dit qu'il aimerait bien aller à tel endroit... Je l'invite et l'incite à venir au rainbow au + vite car il a toujours mes affaires et que j'aimerais les récupérer.
Il arrive au rainbow le lendemain. On m'a amené ses affaires avant que je ne le revoie, quelle surprise ça a été de récupérer mes affaires! yahoou!!!
On a parlé tous les 2. Je ne lui en voulais même plus tellement j'avais eu le temps et les incitations à lâcher-prise!!! D'ailleurs il m'a dit que c'était bizarre pour lui car il s'en voulait, et de voir que je ne lui en voulais plus! (Lui ai quand même mis une petite claque pas forte pour la forme).
Par la suite nos rapports ont été compliqués... Le lendemain on a bien discuté, on a passé la soirée ensemble, on a dormi sagement ensemble. Quelques jours plus tard on se disait bonjour mais sans passer longtemps ensemble. Vers la fin du rainbow, il m'a dit que ma présence le dérangeait (je pense que c'est parce que je lui montrais et lui disais qu'il avait des choses à travailler sur lui-même, et qu'il n'avait pas envie de creuser et travailler ses difficultés... Donc pas envie qu'on les lui montre!).
En parallèle, pendant ce rainbow, mon corps a commencé à exprimer de + en + qu'il ressentait les énergies. Ca me faisait des spasmes, comme un courant électrique qui passait à travers moi, et parfois ça me faisait même tomber!
Vers la fin du rainbow, quand ma présence le dérangeait, à un moment je suis partie faire pipi. En approchant du tipi dans lequel il se trouvait avec d'autres gens, j'ai eu des spasmes forts et désagréables.
A l'intérieur, il travaillait avec ses pierres! Je me suis assise, il a commencé à faire tenir une pierre sur son front. J'ai eu un spasme au moment où elle est tombée...
Plus tard on est allés discuter tous les 2. Il a commencé par me dire que ma présence le dérangeait, il était énervé, et pendant ce temps j'avais des spasmes qui me pliaient en 2... Puis on s'est assis, on a continué à discuter, et à un moment il a dit que ma présence lui faisait du bien car je le comprenais.
Je vous l'avais dit, que nos rapports étaient compliqués :)

Bref, revenons à nos moutons... à Décines... tout ça pour dire qu'à la fin du rainbow avec les spasmes qui me pliaient en 2 ou me faisaient tomber, j'ai décidé que je ne pouvais pas retourner à la vie "normale" car ça risquait d'inquiéter tous les gens pas sensibles aux énergies que je côtoie. J'ai donc suivi le groupe qui partait en direction de Décines, où habitait déjà un gars qui se trouvait au rainbow.
Et ça a été une très bonne décision, car la vie en collectivité à Décines est une belle aventure qui me fait grandir.
Quant aux spasmes, ils se portent bien, j'en ai moins, mais j'en ai toujours.

mardi 28 août 2012

Rennes-les-Bains, où la vie m'a mise "dans le bain!"

Et c'était un sacré bain, plein d'énergies, d'amour, de rencontres et de lumière!!!
Début juillet, lorsque j'étais au rainbow dans ces terres froides et humides d'Ariège, on m'a parlé de sources chaudes... Ca m'avait fait rêver, mais je ne m'étais pas donné l'occasion d'y aller.
Début août, après un petit passage par Toulouse, j'ai pensé que c'était l'occasion d'aller à des sources chaudes... Et choisi d'aller à Rennes-les-Bains. A l'aventure, avec mon sac de rando, incluant tente, duvet, tapis de sol. Autonome pour le couchage.
Arrivée vers 17h30, j'ai eu envie d'un bain chaud en plein air. Ai discuté avec Marco, qui est l'un de ceux qui ont aménagé les pierres pour rendre les bassins + profonds. Le thème des énergies est vite venu dans la conversation... Il m'a parlé du fauteuil d'Isis, que l'église a renommé "fauteuil du diable" car il s'agit d'un lieu druidique, et que l'église n'aimait pas trop les traditions autres que les siennes. Ce fauteuil permet de libérer ses émotions.
Un peu + tard Marco a voulu me montrer un endroit pour que je plante ma tente. Comme il faisait nuit et que je ne suis pas habituée au camping sauvage, je n'ai pas osé dormir là. Par contre il m'a montré le fauteuil d'Isis au passage.
On est retourné aux sources. Sur le chemin, il a croisé des jeunes qu'il connaissait. On a sympathisé, ils m'ont proposé de m'héberger.
Le lendemain ils allaient à Limoux. Ils m'y ont déposée, j'ai visité, puis retour en stop à Rennes-les-Bains. Sur les 3 derniers km, le fauteuil d'Isis est venu dans la conversation. Ca intéressait mon conducteur, j'ai donc proposé de lui montrer. On est allés voir. Ensuite il m'a dit qu'il comptait faire la rando du Pic de Bugarach, et m'a proposé de venir.
On a donc fait la rando du pic de Bugarach, la montagne la plus célèbre du coin. On était en haut pour le coucher de soleil. J'ai ramassé 2 cailloux.
Le lendemain je suis allée seule au fauteuil d'Isis. Suis restée assise dessus près d'1h15. Eu quelques petites réactions énergétiques. Puis je me suis promenée aux alentours, suis montée un peu + haut... Ensuite j'étais fatiguée, alors je suis retournée m'assoir sur le fauteuil, ai fait une sieste. C'est un fauteuil taillé dans la pierre. Je suis restée près de 6h dans la forêt.
Le soir, retour aux bains doux (les sources chaudes). J'espérais qu'il se passerait quelque chose, car il y a souvent du monde là-bas. Mais personne. Un homme passe, je lui dis bonsoir. Il me répond, continue son chemin, puis vient discuter avec moi. Au bout de peu de temps, il me dit que ses guides lui ont dit qu'il allait donner un livre ce soir, et qu'il sentait que c'était à moi qu'il devait le donner. On est allés à sa voiture, il m'a montré le livre, on a lu des textes qui en viennent, discuté, relu des textes...
Il m'a emmenée à un endroit en voiture pour que je plante ma tente. Il a dormi dans sa voiture.
On était au pied du mont Cardou, le lendemain on a fait cette randonnée.
En haut du mont Cardou, j'ai beaucoup ressenti les énergies, surtout quand j'étais dans la croix cathare.
Lui aussi est très sensible aux énergies, il évacue celles en excès en rôtant. J'avais déjà vu quelqu'un faire ça. Pendant la promenade, il a beaucoup rôté.
Le soir, je retourne aux bains doux. J"y retrouve un gars que je connaissais du rainbow, qui parlait pierres avec des petits jeunes.
Pendant la soirée, je prends plusieurs fois dans les mains les cailloux ramassés au Bugarach, et j'ai des réactions énergétiques (spasmes/tremblements)
Ce gars, 2 autres gars et moi avons décidé de camper près de la rivière.
A un moment ils essaient de faire du feu et me demandent si j'ai une lampe de poche. Comme je ne me sens pas très bien, nerveuse/énervée sans savoir pourquoi, je ne coopère pas et leur dis non. Ca les agace un peu.
Puis je continue à me sentir nerveuse, et comme je sais que ce n'est pas leur faute, je leur dis que je vais faire un tour.
Je fais 100m, saute un muret, m'allonge dans l'herbe. 15 secondes + tard je me suis mise à pleurer. Je ne savais ni quoi ni pourquoi, mais j'ai supposé que mon corps libérait quelque chose. J'ai pleuré 20mn, puis quand j'étais mieux je suis retournée les voir.
Je leur ai dit que je venais de pleurer 20mn, donc que j'allais au fauteuil d'Isis car je sentais que j'avais des choses à libérer. Ils m'ont dit que j'avais l'air d'aller bien...
Je suis donc allée au fauteuil d'Isis, moi qui avais peur dans la forêt la nuit. Mais là je sentais que c'était la bonne action à ce moment-là et n'ai pas senti la peur en marchant. Ou alors pas trop.
Quand je suis revenue là où on campait, il était 4h20 du matin (mais je ne sais pas à quelle heure j'étais partie).

Au final je suis restée 15 jours à Rennes-les-Bains.  A vivre au jour le jour, essentiellement à camper. J'y ai rencontré beaucoup de gens, et il m'arrivait des choses tous les jours. La raison pour laquelle j'en suis partie fera l'objet d'un prochain article, vous allez voir, c'est pas banal!

jeudi 5 juillet 2012

Avenue de l'Arrêt Public

Avenue de l'Arrêt Public, on s'arrête et salue. Le public applaudit.
L'avenue s'ouvre aux artistes à pas perdus, au temps qui passe, aux rues qui s'échappent ou qui fuient, aux fantômes, aux ombres, à la lumière et à la vie.
Des pieds et des mains animent le béton, la terre, le ciel, et chacun est une couleur, une note, d'où s'envole harmonie ou cacophonie, en vagues calmes ou agitées, qui illumine ou s'accroche, au gré des humeurs ou du vent.
Il y a des artistes qui ne savent pas qu'ils en sont, qui n'osent pas révéler leur beauté. Il y a des artistes qui pensent comme art ce qui n'est que hasard, vanité, errance. En eux aussi il y a du beau, mais pas où ils croient.
A l'orée de la nuit, le soleil s'efface, et ce qui brille par lui s'enfuie. Le ciel se nuage ou s'étoile, les artistes continuent. Ils avancent et se saluent, se croisent et se sourient, parlent de vent et de vie.

Ils sont de tous les temps et de toute énergie. Ils sont la terre, ils sont la mer, ils sont l'infini.
Avenue de l'Arrêt Public, la lenteur est un délice, et la vitesse un délit.



(Ecrit le 4 juillet, dans une avenue de la République ou l'art des passants n'était pas apparent.)

samedi 9 juin 2012

La Borie c'est beau et laborieux!

Hello!

Je suis à l'Arche de la Borie Noble, dans l'Hérault, depuis mardi.
Le trajet à partir de Cergy a été un peu long : après une journée avec des copines, départ à 16h30 de Cergy, auto-stop jusqu'à Paris (j'ai atterri porte de Clichy), métro jusqu'à porte d'Italie, re-autostop. Une famille m'a prise en stop, ils m'ont déposée aux Ulis, à un endroit pas terrible pour l'auto-stop, où j'ai attendu 1h30. A 21h un jeune homme s'est arrêté. On a discuté, il s'est rendu compte que sa direction ne m'avancerait pas, il a donc proposé de me déposer au péage ou de m'héberger. Comme il était 21h et qu'il fallait encore que j'aille jusqu'à Bourges, j'ai dit ok pour qu'il m'héberge. J'ai donc dormi à 30km au sud de Paris. Petite soirée sympa à discuter, avec bière et rhum-orange :p
Le lendemain il m'a déposée à une entrée d'autoroute. J'ai écrit "IKEA" sur mon cahier car il m'a dit que c'était un bon endroit pour faire du stop. Il m'avait aussi parlé d'un autre endroit, mais IKEA ne fait que 4 lettres, et écrire un mot visible de loin au stylo noir, ça prend déjà du temps :)
Un conducteur m'a donc déposée au IKEA, près de la station-service de Lisses, qui est bien pour faire de l'auto-stop vers Lyon. Il aurait fallu que je passe par Clermont-Ferrand donc ce n'était pas le trajet le + direct, mais je n'avais plus le choix.
J'ai réussi à aller jusqu'à Montpellier, arrivée à Montpellier à 21h47. Aucun de ceux que je connaissais à Montpellier ne pouvait m'héberger, à part celui qui ne serait pas chez lui avant 23h, mais j'étais si crevée que je voulais juste dormir. Je me suis donc mise en quête d'une auberge de jeunesse. J'ai demandé le chemin, on me l'a indiqué, je n'ai pas trouvé. J'étais donc à Montpellier, crevée, avec mon gros sac. Un jeune homme est venu me demander ce que je cherchais. Il m'a accompagnée jusqu'à l'auberge de jeunesse, m'a proposé de m'héberger mais j'ai eu peur que ce soit un plan drague donc j'ai refusé. Par contre j'ai accepté quand il m'a dit qu'il était couchsurfeur et qu'il pouvait me montrer son profil.
Donc voilà, Montpellier c'est LA ville où je trouve un hébergement au dernier moment, par couchsurfing ou par chance, et ce soir-là c'était la chance de rencontrer un couchsurfeur :)
Le lendemain mon couchsurfeur m'avait même acheté un croissant pour le tit déj!
Départ vers 11h30. Un peu de tramway pour trouver un spot d'auto-stop, un peu de marche. 1 ou 2 conducteurs, puis un conducteur qui va à Lodève mais n'était pas pressé. Il m'a donc amenée tout en haut de la montagne jusqu'à l'Arche de la Borie Noble. Avec une discussion très intéressante car il est ambassadeur au Niger et magnétiseur.
Arrivée à la Borie Noble mardi vers 17h, donc :)
Depuis c'est chasse aux charançons dans le blé le matin (le blé est infesté de charançons, on le passe donc au moulin, les charançons tombent à travers le tamis, on les brûle, on continue à tamiser le blé... On passe donc la matinée à tuer des insectes... pov'bêtes, mais pov'blé aussi :s), et désherbage au jardin l'après-midi. De très bons repas, principalement avec des ingrédients du jardin, d'ailleurs ce midi ça va être pizza :p . Des gens sympathiques aussi, que je connais pour certains car je suis déjà venue il y a deux ans. Nature magnifique, temps magnifique (sauf 1 jour 1/2 de gris et de bruine), calme et douceur, plein de chats (moi qui adore ça!)... La vie est belle en vert et au soleil! :p
Pas d'internet à la Borie Noble et il faut faire 2km pour avoir du réseau, ce qui ne facilite pas mes recherches d'emploi pour l'Angleterre ou l'Irlande, mais au pire je chercherai du boulot une fois sur place, apparemment ça recrute beaucoup pour le boulot passioooooonnant de support client par téléphone. Mais tant que ça paie et me permet de pratiquer mon anglais, je veux bien à peu près n'importe quel boulot :)
"laborieux" c'est un jeu de mot avec le nom, et le fait qu'on travaille du lundi au vendredi, sans impératif de productivité, mais la journée de "travail" commence à 8h30 avec l'épluchage des légumes, puis les charaçons jusqu'à 12h30, puis repas et temps libre, et çça repre,nd de 17h à 19h avec le travail au jardin.

mercredi 16 mai 2012

L'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères...



Le Grand Chef de Washington nous a fait part de son désir d'acheter notre terre.
Le Grand Chef nous a fait part de son amitié et de ses sentiments bienveillants. Il est très généreux, car nous savons bien qu'il n'a pas grand besoin de notre amitié en retour.
Cependant, nous allons considérer votre offre, car nous savons que si nous ne vendons pas, l'homme blanc va venir avec ses fusils et va prendre notre terre.

Mais peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? Etrange idée pour nous !
Si nous ne sommes pas propriétaire de la fraîcheur de l'air, ni du miroitement de l'eau, comment pouvez-vous nous l'acheter ?
Le moindre recoin de cette terre est sacré pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque grève sablonneuse, chaque écharpe de brume dans le bois noir, chaque clairière, le bourdonnement des insectes, tout cela est sacré dans la mémoire et la vie de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres porte les souvenirs de l'homme rouge. Les morts des hommes blancs, lorsqu'ils se promènent au milieu des étoiles, oublient leur terre natale. Nos morts n'oublient jamais la beauté de cette terre, car elle est la mère de l'homme rouge; nous faisons partie de cette terre comme elle fait partie de nous.
Les fleurs parfumées sont nos soeurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères; les crêtes des montagnes, les sucs des prairies, le corps chaud du poney, et l'homme lui-même, tous appartiennent à la même famille.
Ainsi, lorsqu'il nous demande d'acheter notre terre, le Grand Chef de Washington exige beaucoup de nous. Le Grand Chef nous a assuré qu'il nous réserverait un coin, où nous pourrions vivre confortablement, nous et nos enfants, et qu'il serait notre père, et nous ses enfants.
Nous allons donc considérer votre offre d'acheter notre terre, mais cela ne sera pas facile, car cette terre pour nous, est sacrée. L'eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n'est pas de l'eau seulement; elle est le sang de nos ancêtres. Si nous vendonc notre terre, vous devez vous souvenir qu'elle est sacrée, et vous devrez l'enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l'eau claire des lacs raconte le passé et les souvenirs de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.
Les fleuves sont nos frères: ils étanchent notre soif. Les fleuves portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir que les fleuves sont vos frères et les vôtres, et l'enseigner à vos enfants, et vous devrez dorénavant leur témoigner la bonté que vous auriez pour un frère.
L'homme rouge a toujours reculé devant l'homme blanc, comme la brume des montagnes s'enfuit devant le soleil levant. Mais les cendres de nos pères sont sacrées. Leurs tombes sont une terre sainte, ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à nos yeux. Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos pensées. Pour lui un lopin de terre en vaut un autre, car il est l'étranger qui vient de nuit piller la terre selon ses besoins. La sol n'est pas son frère, mais son ennemi, et quand il l'a conquis, il poursuit sa route. Il laisse derrière lui les tombes de ses pères et ne s'en soucie pas. Les tombes de ses pères et le patrimoine de ses enfants sont oubliés. Il traite la terre, sa mère, et le ciel, son frère, comme des objets qu'on achète, qu'on pille, qu'on vend, comme des moutons ou des perles brillantes. Son appétit va engloutir la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert.
Je ne sais. Nos voies diffèrent de vos voies. La vue de vos villes blessent les yeux de l'homme rouge. Peut-être parce que l'homme rouge est un sauvage qui ne comprends pas.
Il n'y a pas de lieu calme dans les villes de l'homme blanc, pas de place où entendre les feuilles qui se déroulent, au printemps, ou le bruissement des ailes d'insectes. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage qui ne comprend pas. Le fracas qui règne seul insulte l'oreille. Et à quoi bon vivre, si l'homme ne peut écouter le cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour de la mare ? Je suis un homme rouge, et je ne comprends pas. L'Indien préfère le doux bruit du vent effleurant la surface d'un étang, et le parfum du vent, lavé par la pluie de midi ou chargé de la senteur des pins.
L'air est précieux à l'homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle; les bêtes, les arbres, l'homme, tous participent au même souffle. L'homme blanc paraît indifférent à l'air qu'il respire. Comme un homme à l'agonie depuis des jours, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vendons notre terre, vous devez vous souvenir que l'air nous est précieux, qu'à tous les êtres qu'il fait vivre il fait partager son esprit. Le vent qui a donné son premier souffle à notre aïeul reçoit aussi son dernier soupir. Et le vent doit aussi donner à nos enfants l'esprit de la vie. Si nous vendons notre terre, vous devez la conserver comme un lieu à part et sacré, où l'homme blanc lui-même puisse goûter la douceur du vent parfumé par les fleurs des prairies.
Nous allons donc considérer votre offre d'acheter notre terre. Si nous décidons de l'accepter, ce sera à une condition : l'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.
Je suis un sauvage et ne comprends pas les autres usages. J'ai vu mille buffles pourrir sur la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train en marche. Je suis un sauvage qui ne comprends pas que le cheval de fer fumant puisse être plus important que le buffle, lui que nous tuons que pour rester en vie.
Qu'est l'homme sans les bêtes? Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait de grande solitude de l'esprit. Car tout ce qui arrive aux bêtes ne tarde pas à arriver à l'homme. Toutes choses sont liées. Vous devez enseigner à vos enfants sur la terre, sous leurs pieds, est faite des cendres de nos grands-parents. Afin qu'ils la respectent, dites à vos enfant que la terre est riche de la vie de notre peuple. Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons à nos enfants, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes. Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées comme par le sang qui unit une même famille.
Toutes choses sont liées.
Tout ce qui arrive à la terre arrive au fils de la terre. L'homme n'a pas tissé la toile de la vie. Il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même.
Mais nous allons considérer votre offre d'aller dans la réserve que vous destinez à mon peuple. Nous vivrons à l'écart et en paix. Qu'importe où nous passerons le restant de nos jours. Nos enfants ont vu leurs pères humiliés dans la défaite. Nos guerriers ont connu la honte; après la défaite, ils coulent des jours oisifs et souillent leurs corps de nourritures douces et de boissons fortes.
Qu'importe où nous passerons le reste de nos jours ? Ils ne sont plus nombreux. Encore quelques heures, quelques hivers, et il ne restera plus aucun enfants des grandes tribus qui vivaient autrefois sur cette terre, ou qui errent encore dans les bois, par petits groupes; aucun ne sera là pour pleurer sur les tombes d'un peuple autrefois aussi puissant, aussi plein d'espérance que le vôtre. Mais pourquoi pleurer sur la fin de mon peuple ? Les tribus sont faites d'hommes pas davantage. Les hommes viennent et s'en vont, comme les vagues de la mer.
Même l'homme blanc, dont Dieu marche avec lui et lui parle comme un ami avec son ami, ne peut échapper à la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères malgré tout; nous verrons. Mais nous savons une chose que l'homme blanc découvrira peut-être un jour: notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau penser aujourd'hui que vous le posséder comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l'homme rouge et pour l'homme blanc. La terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la terre couvre son créateur de mépris. Les Blancs passeront, eux aussi, et peut-être avant les autres tribus. Continuez à souiller votre lit, et une belle nuit, vous étoufferez dans vos propres déchets. Mais dans votre perte, vous brillerez de feux éclatants, allumés par la puissance de Dieu qui vous a amenés dans ce pays, et qui, dans un dessein connu de lui, vous a donné pouvoir sur cette terre et sur l'homme rouge. Cette destinée est pour nous un mystère; nous ne comprenons pas, lorsque tous les buffles sont massacrés, les chevaux sauvages domptés, lorsque les recoins secrets des forêts sont lourds de l'odeur d'hommes nombreux, l'aspect des collines mûres pour la moisson est abîmé par les câbles parlants. Où est le fourré . Disparu. Où est l'aigle ? Il n'est plus. Qu'est-ce que dire adieu au poney agile et à la chasse ? C'est finir de vivre et se mettre à survivre.
Gardez en mémoire le souvenir de ce pays, tel qu'il est au moment où vous le prenez. Et de toute vos forces, de toute votre pensée, de tout votre coeur, préservez-le pour vos enfants, et aimez-le comme Dieu nous aime tous.
Ainsi donc, nous allons considérer votre offre d'acheter notre terre. Et si nous acceptons, ce sera pour être bien sûrs de recevoir la réserve que vous nous avez promise. Là peut-être, nous pourrons finir les brèves journées qui nous restent à vivre selon nos désirs. Et lorsque le dernier homme rouge aura disparu de cette terre, et que son souvenir ne sera plus que l'ombre d'un nuage glissant sur la prairie, ces rives et ces forêts abriteront encore les esprits de mon peuple. Car ils aiment cette terre comme le nouveau-né aime le battement du coeur de sa mère. Ainsi, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l'avons aimée. Prenez soin d'elle comme nous en avons pris soin.
Nous savons une choses: notre Dieu est le même Dieu. Il aime cette terre. L'homme blanc lui-même ne peut pas échapper à la destinée commune. Peut-être somme-nous tous frères.
Nous verrons.
("Discours de 1854" - Chef Sealth dit Seattle (1786 - 1866) Chef Indien d'Amérique du Nord

mercredi 2 mai 2012

Vers la Vallée du Paradis

Samedi, réveil tranquille vers midi. Rando au pic saint-loup avec mon couchsurfeur montpelliérain. Il n'y avait pas de soleil, il y a même eu un peu de vent, mais le temps était doux, et pour faire de la rando, il vaut mieux qu'il ne fasse pas trop chaud, car ça reste du sport. Ok, 1h10 à l'aller et 50mn au retour c'est pas le pire effort de ma vie.
Le lendemain après-midi je suis passée voir une ancienne collègue de l'Arche, qui fait ses études à Montpellier.
L'auto-stop de Montpellier à Narbonne a été beaucoup plus simple que de Toulon à Montpellier. Une voiture jusqu'au péage de St-Jean-de-Védas, puis une voiture qui m'a déposée devant chez mon CS à Narbonne.
Mon couchsurfeur et ses colocs avaient fait une grosse fiesta chez eux la veille, et certains de leurs copains sont revenus le dimanche soir (j'y étais, donc!).
Le lendemain lundi, je suis allée en direction de la "vallée du Paradis". C'est une IGP, découverte grâce à la chaîne de magasins de vins "Nicolas". J'ai découvert cette appellation en mars, et le nom m'a donné envie d'y aller.
Un conducteur m'a amenée de Narbonne jusqu'à 6km de Durban-Corbières. En chemin on a parlé du paysage qui est beau. Et faut croire que dans le sud il n'y a pas que le temps qui est chaud, car à un moment, avec ses 15-20 ans de +, il m'a dit : "si vous voulez on s'arrête dans un coin sympa" "euh... c'est une proposition indécente ?" "ça peut... Autant joindre l'utile à l'agréable..." . Bref, j'ai dit non et je me suis inventé un petit copain qui travaille à l'étranger.
Il m'a déposée sur une aire qui permet de descendre près de la Berre. Des rochers, du soleil, des oiseaux, l'eau qui coule. Je pense que j'étais déjà dans la vallée du paradis, et qu'avec un tiramisu ou du champagne en plus, ce serait devenu la vallée du péché... Je vous rassure, il n'a pas cherché à m'accompagner et est tranquillement rentré chez lui.
Durban-Corbières pas exceptionnel, sauf le château en ruines, à l'entrée duquel il est écrit "danger -  interdit au public" mais j'y suis allée quand même. En faisant attention où je mettais les pieds.
Le lundi soir, mon cs était invité à une soirée crêpes, il m'a donc emmenée avec lui.
Mardi matin j'ai récupéré mes affaires, avec vaguement l'idée de rentrer en IDF, mais je n'avais rien planifié pour une étape où dormir. A un moment je me suis assise sur un banc et ai déplié ma carte de France pour chercher où je pourrais bien aller. Je n'en avais aucune idée, quand un mec d'une cinquantaine d'années est venu me dire "vous êtes perdue ?" je lui ai dit que non, il a dit qu'il blaguait, j'ai dit que je cherchais où aller pour la suite de mon voyage. On a parlé vadrouille, camping, et j'ai dit que j'avais perdu mon duvet (sur la route entre Aix et Narbonne il est tombé par terre au lieu d'aller dans le coffre, enfin je pense) et que je n'avais pas ma tente avec moi. Il a proposé de me prêter une tente, voire de me la donner! On est donc allés chez lui, il m'a donné une tente trèèès légère (je crois qu'il manque les arceaux :s) et il n'a pas fait de proposition indécente.
Puis j'ai continué à me balader, et j'ai eu envie de faire simple : je ne me sentais pas suffisamment aventurière ce jour-là pour faire de l'auto-stop direction Paris sans savoir où j'allais dormir le soir-même. Alors j'ai contacté l'un des 4 couchsurfeurs contactés dimanche soir quand j'étais à Montpellier. Il était dispo pour m'héberger. Direction Carcassonne, donc.

samedi 28 avril 2012

en tournée dans le sud

Bonjour à tous!

Mon voisin de gauche est en train de décoller avec sa playlist en solo. Il vit à Montpellier, et il m'héberge. Il n'a pas encore atteint le plafond, mais il fait des jeux bizarres avec sa tablette graphique.
Pardon pour les bêtises que j'écris, il ne faut pas trop m'en vouloir après une rando au pic st-loup, un barbecue, et une bonne bouteille de vin rouge bio (13°, et c'est un vin du coin.). Le vin fut ma contribution. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il m'a coûté les "yeux du cul" cependant (joli lapsus fait par une amie)
Bref.
Je suis en vadrouille depuis lundi (on est samedi). A la base seulement à Aix-en-Provence, mais quitte à avoir fait 12h d'auto-stop (avec une étape à Chalon-sur-Saône), autant profiter un peu du voyage.
Surtout qu'il paraît qu'en ile-de-france le temps est pourri.
Ici, ça va. Soleil à Aix et à Toulon, pas trop de soleil à Montpellier, mais il y fait bien bon tout de même.
[mon voisin de canapé dit des trucs bizarres]

Jeudi, à Aix, devant une glace chocolat-orange-cannelle sur le cours Mirabeau, je me suis dit que la vie était belle.
C'est marrant, je me dis souvent que la vie pourrait être pire, depuis que je suis un peu en vadrouille dans le sud ;)

Je remonterai avant le 6 mai, pour les élections et parce que j'ai des choses à régler avant le 10 mai.


P.S : aucun souci avec mon voisin de canapé, pour ceux qui s'inquiéteraient. C'est un couchsurfeur chez qui j'avais déjà été il y a 2 ans, et avec qui je m'étais bien entendue.

Bonne soirée/journée/autre.

D'Aix à Montpellier via Toulon, la route est longue...

Hier (vendredi) matin, je suis partie de Aix-en-Provence en stop pour aller voir une amie à Toulon. Je suis restée 3-4h chez elle, puis je suis partie vers 16h30-17h en direction de Montpellier. En stop. Sauf qu'il n'y a aucun endroit potable à Toulon pour faire du stop, je vais me plaindre!!! Y avait bien une station-service près de l'auto-route, mais au bout d'une heure de voitures qui restaient sur Toulon, j'étais bien embêtée... Du coup sur les conseils de l'amie que j'étais venue voir, j'ai pris un train à 19h direction Marseille, l'idée étant que là-bas il y a + de passage. Faire du stop à Marseille le soir ne m'emballait pas, mais comme je n'avais aucun endroit pour me connecter au net et faire des couchrequests à Toulon, je suis allée à Marseille. J'en ai eu pour mon argent (11,7€ le billet, et je n'ai même pas été contrôlée) : avec ma pancarte "Montpellier", le conducteur de la première voiture qui s'arrête me dit qu'il peut m'emmener à Montpellier si je lui donne 50€. Je refuse. Un peu + loin et pas longtemps après, une voiture avec deux mecs s'arrête : "et on a quoi on échange, si on vous emmène à Montpellier ?" je les regarde, surprise, et ils devinent "rien, c'est ça ?". J'hésitais entre leur proposer une nuit de folie et 100€, ou leur dire qu'ils auraient ma conversation. Mais j'ai juste dit "euh... oui". Je leur ai demandé si j'étais dans la bonne direction pour l'autoroute, car je n'y comprenais rien à tous ces panneaux de travaux. Ils m'ont indiqué la bonne direction.
J'ai aussi songé appeler un copain pour qu'il me donne les coordonnées de marseillais qui pourraient m'héberger.
Arrivée à l'entrée d'autoroute, avec les travaux il n'y avait pas d'endroit adapté pour le stop, je me suis mise où j'ai pu. Une voiture s'est finalement arrêtée, le conducteur avait l'air gentil. Ouf! Il m'a dit que ce n'étais pas très prudent de faire du stop, que d'habitude à cette heure-là à Marseille on se fait violer...
Il m'a déposée dans une station-service sur une nationale, près de Martigues. Pas tellement de passage, et il faisait nuit. Je me demandais un peu comment je m'en sortirais... Puis finalement un conducteur qui allait à Arles! Youpi!
Arrivés à Arles, pas de bol pour lui, on ne peut pas faire demi-tour après le péage. Obligés de continuer, du coup il m'a emmenée jusqu'au péage de Nîmes. De là, je demandais aux voitures si elles allaient vers Montpellier, puis je me suis dit que les gens "normaux" prendraient peut-être une fille seule qui fait du stop à 23h pour une zonarde. J'étais sur le point d'envoyer un texto au copain-couchsurfeur qui m'hébergeait pour lui dire que j'étais bloquée. Au bout de quelques mots, je demande au conducteur de la voiture qui passe s'il va à Montpellier. Bingo!!!! Génial!!!!
En + il était sympa. Il a pris une bière et m'en a proposé une. Après toute cette route et cette attente, j'étais bien contente. En me déposant à Montpellier il m'a proposé une autre bière. Que j'ai bue en attendant mon couchsurfeur au tramway.
Arrivés chez mon couchsurfeur, chez qui j'avais déjà été en 2010, on a papoté et ouvert une bouteille de vin rouge.
Elle n'y a pas survécu.
Fin de cette folle journée vers 2h du matin, avec un dodo bien mérité!!!

vendredi 6 avril 2012

L'homme plein de bouches

"Être plein de bouche" est une expression qui signifie à peu près "avoir que de la gueule" ou en termes plus polis : parler beaucoup mais ne rien faire. Enfin c'est ce que j'ai compris de l'explication qu'on m'a donnée. Je laisse ceux que ça intéresse chercher + d'infos, pour ma part je me suis contentée d'écrire un texte.

Cet homme est plein de bouches. Et ces bouches sont pleines de mots, qui parfois sont trop haut, car ils parlent pour la peau, pour le corps, pour les eaux.
Cet homme est plein de rêves. Et ses bouches le dénoncent, car elles en disent toujours trop et toujours trop tôt. Mais il n'a pas assez de mains pour les masquer et les faire taire. Alors il se promène le long des villes et des rues, avec son air de livre ouvert, qui ne sait pas cacher, qui ne sait pas mentir.
Il en a mal au creux de lui, de trop parler et de trop dire. Il a des pensées qui s'évadent, qui s'envolent, s'évaporent, et toujours, autour, une oreille médisante pour transformer, juger, trahir et critiquer.
Et c'est dur, de ne pas savoir s'empêcher de dire...
Toutes ces bouches sont en lui, et sont pourtant ses ennemies.

Mais il voulait changer. Il prit son sac et ses bouches (qui de toutes façons ne voulaient ni le quitter ni se taire) et marcha jusqu'à la forêt. Il sentit la terre et les feuilles sous ses pieds. Le vent sur son visage. L'odeur de mousse et de nature.
Les bouches continuaient à parler, à dire ce qu'il était et ce qu'il sentait. Mais quelque chose d'étrange arriva : il était tellement bien et serein, qu'il ne pensait plus à rien. Les bouches en restèrent bées, n'ayant plus rien à articuler.
Leur hôte les ayant mis au chômage technique, elles décidèrent de partir. Alors une à une les bouches de l'homme l'ont quitté. Elles ont sauté dans la mousse et les feuilles, se sont senties vivantes par elles-mêmes. Elles se sont fondues dans la terre, dans les arbres, dans les airs.
Et elles sont restées. Prêtant leur voix aux lutins, aux elfes, aux farfadets.

Depuis, si vous passez par là en ouvrant vos cœurs et vos oreilles, vous entendrez sûrement l'appel de la forêt.

lundi 26 mars 2012

Texte de Madeleine Delbrel

Voici un texte de Madeleine Delbrel, extrait du recueil de ses écrits "humour dans l'amour". Beaucoup de ses textes parlent de religion et de dieu donc il y a toute une partie du livre que je n'ai pas lue, mais j'ai recopié ce texte car il m'a beaucoup plu.
Je l'ai même appris par coeur, et la version ci-dessous est celle que j'ai récitée de mémoire. Je la corrigerai demain, mais il ne doit pas manque grand chose à part de la mise en page :)

Si le soleil dans le ciel est comme un pain
C'est pour que le pain des hommes devienne un peu de soleil
Ne travaille jamais pour un soleil qui ne soit pas aussi du pain
Ne crois jamais à un pain qui ne soit pas aussi du soleil.
Tu peux être un petit soleil
N'oublie pas d'être un petit pain.
Ne te laisse manger comme du pain
Que si tu fais de la lumière.
Ne crois pas aux lanternes de papier peint
Qui se balancent dans le ciel
Crois au soleil
Qui dans le ciel est comme un pain.
Aime assez les hommes pour les aimer chaque jour plus,
Pas à cause, mais malgré ceux que tu rencontreras.
Ce sont les hommes que tu ne connais pas,
Ceux de toujours, ceux de partout,
Qui te garderont fidèles aux hommes que tu connais.
Seuls, tous les hommes nous empêchent d'être déçus.
Seuls, tous les hommes sont cette humanité réelle
Avec laquelle chacun de nous a rendez-vous, et qu'il rencontre toujours.

Sois vraie envers et contre tout,
Envers et contre tous.
N'exige pas des autres qu'ils le soient :
Aide-les à le devenir, et sache te faire aider par eux à la rester.
Ne manque jamais de bonté pour être vraie :
La générosité, celle qui féconde le monde,
C'est à la fois l'amour et la vérité,
Jamais l'un sans l'autre...
...Et beaucoup en sont morts.

mardi 20 mars 2012

Ma TSA

(technique secrète d'auto-stop)
J'ai tenté cette technique, avant même de savoir qu'elle deviendrait ma technique, lorsque je suis rentrée des Houches, en Haute-Savoie. Ce soir-là, les 3 conducteurs consécutifs que j'ai eus ont tous proposés de m'héberger, alors que ça n'arrive pas si souvent, que des conducteurs me proposent de m'héberger!
J'ai donc dormi chez ma dernière conductrice de la soirée, près de Chalon-sur-Saône.

Depuis, j'utilise cette technique à chaque fois, et soit je deviens de plus en plus chanceuse, soit ça marche vraiment... Je vous laisse vous faire votre avis, j'ai le mien et je m'y tiens :)

Tadam... Ma technique c'est d'envoyer de l'amour aux voitures!!! Oui je sais ça a l'air mystique... Donc je me mets en position, je lève le pouce ou la pancarte, et je pense "j'envoie de l'amour aux voitures" (sous-entendu aux conducteurs). Exemple : vendredi, mon hôte m'a déposée au péage de Blois. J'ai attendu quelque chose comme 2 minutes avant d'avoir une voiture. Une dame qui allait à Dourdan (Ile-de-France). Elle m'a déposée à une station-service. La 2ème personne à qui j'ai demandé allait à Paris, mais porte de St-Cloud alors que j'allais porte d'Italie. Ne voulant pas passer + de temps dans les transports en commun qu'en auto-stop et n'ayant pas le plan du réseau parisien en tête, je lui ai demandé de me déposer à la dernière station-service avant Paris. Où je ne me souviens plus du temps qu'il a fallu pour trouver une voiture, mais ça a pris moins de 10 minutes. Avec un conducteur qui m'a fait marrer, avec sa blague-théorie qui dit qu'il se range à l'avis des autres, que ça lui évite de réfléchir, donc qu'on allait suivre la voiture devant car le conducteur est chinois, et que le 13ème c'est le quartier chinois, vu que j'allais dans le 13ème :)

Voili voulou! Vous n'êtes pas obligés de me croire et il est sûr qu'être une demoiselle aide à ce qu'une voiture s'arrête plus rapidement, mais dans tous les cas, quand bien même ça ne marcherait pas, envoyer de l'amour aux voitures (je ne connais pas les conducteurs, je n'ai pas de raison de les haïr) met dans de bien meilleures dispositions que traiter de connards ceux qui ne s'arrêtent pas :)

En tous cas j'ai déjà enseigné cette méthode à un australien à qui j'ai donné un cours d'auto-stop :p (je lui ai surtout enseigné qu'il valait mieux retirer son bonnet et cacher ses tatouages, notamment le couteau qu'il s'est fait tatouer sur le bras gauche...). Au retour, quand on était au bon endroit (visibilité, place pour s'arrêter), la 1re voiture qui est passée s'est arrêtée!

Retour difficile à Paris et à son effervescence

Je suis rentrée du Loir-et-Cher vendredi. Retour très rapide, presque pas d'attente, et du soleil. Je vous raconterai ma TSA (technique secrète d'auto-stop).
Dans la nuit de vendredi à samedi j'ai pris le métro avec un copain, c'était calme, on était un peu éméchés, on a rencontrés des jeunes d'humeur festive, c'était sympa.
Le lendemain, j'ai repris le métro seule. L'horreur. Du monde, ça court, ça fourmille, ça croupit, ça se presse et ça se stresse, ça se heurte et ça ne s'excuse pas souvent.
J'ai voulu me changer les idées en recopiant une poésie écrite au vert, près du Loir.
Mais je me suis surtout mise à broyer du noir. La preuve :

Métro, tes couloirs sont des horreurs,
Qui me ramènent la mémoire
D'un enfer oublié.

Je ne veux plus être sous terre et sous moi,
Je veux la terre et le vrai!
Le métro ne me va plus, c'est trop...

[Puis un gros gribouillage touffu et énervé sur l'autre moitié de la page]

Et

Avant la descente aux enfers,
Il y a un "M", anguleux et jaune
Il nous aspire, nous avale, nous étouffe,
Et la vie moderne nous attire dans ses sombres couloirs.

On y est sous terre, il y fait noir.
A chacun sa misère, à chacun ses affaires.
Plus on est proche du voisin par le corps,
Et plus, au fond, on s'en indiffère.

Métro, tes couloirs sont des horreurs,
Qui nous ramènent la mémoire
D'un enfer oublié.

Nous vendons notre âme au métro,
Notre coeur aux magasins, et notre corps aux charlatans.
En échange, ils achètent notre temps.

Le métro vole nos lumières
Nous devenons ses néons, des néons de néant.

Le métro quotidien est un triste sort.

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A part ça, quand je ne suis ni dans le métro, ni dans Paris, ni dans le RER, ça va.
Ce soir j'ai été contente d'arriver dans le joli village du Val d'Oise où j'ai grandi. Je me suis sentie bien, de reparcourir ces rues.

lundi 12 mars 2012

Onzain, auto-stop et rencontres.

Le 8 j'ai été à Onzain, car on m'a dit qu'il y avait une friperie où les vêtements étaient à 2€ le kg.
Auto-stop laborieux au départ de Montrichard. Le conducteur a fait un détour pour me déposer à Onzain. Dans la voiture, j'ai senti cette ambiance qu'il y a quand un homme s'intéresse à moi + qu'amicalement. Et sa question suivante, qui rompit le silence fut "pas de petit copain?". Et ma réponse intelligente fut "+ ou -". Ce qu'un homme qui pose cette question peut et veut traduire par "oui j'en ai un, mais des fois je couche avec d'autres mecs quand même".
Avant que je ne descende de la voiture, il m'a demandé s'il pouvait m'embrasser. J'ai dit non. Et lui "allez, faites-moi plaisir..." et j'ai redit non, et je suis descendue.
C'était jour de marché à Onzain. Je m'y suis baladée. Puis j'ai été à la friperie, et c'était 4,95 € le kg. Mais apparemment ils avaient changé de propriétaire récemment, l'augmentation vient peut-être de là... Je n'ai rien trouvé qui m'intéressait, donc rien acheté.

En me mettant en route pour le retour à Montrichard, je me suis dit que je me ferais bien un resto ce soir-là, pour me faire plaisir.
Le second conduteur qui m'a prise en stop allait à Montrichard. On a discuté, et au moment d'arriver à Montrichard, il a dit que ce que je disais l'intéressait, et que si j'avais le temps il aimerait bien en discuter davantage, en buvant un verre et/ou en m'invitant au resto. Donc on a commencé par boire un verre. Ensuite il a demandé si je voulais manger et comme je ne voulais pas abuser de sa gentillesse, je n'ai pas osé faire une réponse claire. Il a dit qu'il aimerait bien savoir si j'ai envie de dîner avec lui ou non, et j'ai dit oui. Donc on a continué à discuter pendant le repas.
En tout bien tout honneur, surtout avec la différence d'âge et le fait que je lui ai demandé avant le repas s'il n'avait pas d'idée derrière la tête (parce qu'à force de rencontrer des conducteurs, je m'aperçois qu'il y en a certains que la différence d'âge ne gêne pas du tout...). Ce fut donc une soirée sympa!

Donc voilà, je pense que j'ai envie d'aller au resto, et ce soir-là l'un de mes conducteurs m'y invite...
Si je pense sincèrement et que ça arrive, le monde est à moi (ah non, le monde ne sera pas à moi car je ne veux pas le monde) :)

samedi 10 mars 2012

La mort est une ode à la vie

Mardi 6 mars, j'ai été en vélo jusqu'à un village qui porte le nom d'un état que la plupart de mes amis ont connu : Bourré. J'y ai aperçu une friperie, et comme j'aime fouiner et prendre tout mon temps, j'y ai passé 2h30... Ce qui n'était pas très statégique car il aurait fallu que je me connecte à internet pour envoyer des demandes de couch pour Vendôme, et à l'heure où j'ai quitté Bourré les endroits où j'aurais pu consulter le net étaient fermés.
J'ai émis la pensée/souhait qu'un couchsurfer m'appelle ce jour-là.
Et ce soir-là, un couchsurfer parisien que j'ai souvent vus dans les noubas, mais avec qui on ne se téléphone pas spécialement, m'a appelée... Au départ pour se faire passer pour un espagnol qui buvait de la sangria au biberon. Mais comme il est dans mon répertoire et qu'il n'avait pas caché mon numéro, je l'ai reconnu tout de suite. Dans la conversation, je lui ai demandé d'envoyer des couchrequests pour Vendôme en donnant un lien vers mon profil.
Mercredi 7 mars, j'ai été à l'enterrement d'un oncle de mon père, Hubert. Dans mon enfance, il y avait "tata Simone et oncle Hubert", et quand on allait les voir, le trajet nous semblait terriblement long, à mon frère et à moi, du Val d'Oise au Loir-et-Cher.
Ca faisait un moment qu'on ne les avait pas vus, probablement depuis que nos parents sont divorcés et qu'on n'a plus l'âge de les suivre en week-end.
Je ne savais même pas qu'Hubert allait mal.
Les rencontres que j'ai faites, les choses qu'on m'a dites, les expériences que j'ai vécues, ont changé ma perception de la mort. Désormais je pense qu'on meurt quand on a terminé sa mission sur terre, et qu'on se réincarnera. Je ne sais pas expliquer pourquoi j'ai donné ce titre à ce billet, mais ça m'est venu comme ça.
Cet enterrement a été l'occasion d'une petite réunion de famille, on était 9 autour de la table. Dommage que ce soit dans de telles circonstances.
Ca a fait bizarre de le revoir, dans une chambre funéraire.
Vers 16h30, ma grand-mère, mon père et mes 2 oncles m'ont déposée à la gare de Vendome. Mon train était dans 45minutes, et il faudrait changer à Tours. Alors j'ai fait de l'auto-stop de Vendome à Blois, et suis arrivée à 17h15, pile poil pour avoir le bus vers Montrichard.
Dans la soirée j'ai reçu un texto d'un couchsurfeur vendomois contacté la veille par le pote que j'avais eu au téléphone. Mais j'étais déjà rentrée à Montrichard.

lundi 5 mars 2012

Le chat du Loir-et-Cher

Il est des chats qui ne sont pas du Cheshire.
Celui que je garde est noir et blanc, encore un peu chaton. Il est de Montrichard.
Me voici donc dans le Loir-et-Cher depuis presqu'une semaine, seule avec un chat dans la maison du propriétaire, qui lui est en Angleterre.
La maison est fraîche, voire froide. On s'y fait. La chaudière ne fonctionne pas, on s'y fait, mais la douche à l'eau chauffée à la bouilloire mélangée à de l'eau froide et versée via une casserole, on s'y fait aussi, mais c'est un peu technique tout de même... Ca me rappelle l'Arche de la Borie Noble, où jai été fin juin début juillet 2010. Sauf qu'il fait meilleur l'été dans l'Hérault que l'hiver dans le Loir-et-Cher.

Je suis arrivée à Montrichard (+ bas que Blois) en 2 voitures, en partant de porte d'Italie. Je deviens une experte en auto-stop, et/ou je suis de + en + chanceuse.
J'ai visité une cave à vins, me suis baladée dans Montrichard, ai franchi un grillage qui bordait une sorte de ruine de forteresse. Il y avait marqué quelque chose comme "accès interdit, gardiennage" et je n'ai pas été gardiennée, ouf :)
Pusskins, le chat-on, est spécialiste du miaulement nocturne pour rentrer dans ma chambre et matinal pour en sortir. De la cachette sous le lit où je ne peux pas l'attraper. Du faufilage dans le placard de la cuisine.
Hier j'ai trouvé qu'il jouait une jolie mélodie, tout en tintements. Quand j'ai vu l'instrument, j'ai presque frissonné : les verres à vin suspendus dans le placard... Mais ouf; rien n'est tombé.

Je dois tout de même parler de la folle activité nocturne : 6 personnes dans chacun des pubs du village, un vendredi à 22h. J'irais bien à la soirée ultra-fluo vendredi, mais serait-on + de personnes ? Mouarf :s

Je ne sais pas quoi rajouter, mais j'ai envie de m'autoféliciter : je trouve que je gère vachement bien la douche et la vaisselle  à la bouilloire.

dimanche 26 février 2012

L'eau vive de la vie

Ecrit le 21/06/2011

Je suivais l'océan
qui ne mène nulle part,
Qui emmène au néant
ceux qui méritent un monde à part.

J'avais deux mondes à cette époque :
Travail le jour et fête la nuit.
Mon bateau était empli d'ennui,
Avec des failles plein la coque.

Alors un jour il s'est fendu,
L'eau est entrée de toutes parts.
Je ne me suis pas trop défendue,
Car l'eau vive mène autre part.
Je ne sais pas vers où,
Mais j'y vais l'esprit libre et le coeur léger.

Sur mon radeau pour voyager,
Je ne veux pas jeter l'ancre en eau floue.

Présumer l'innocence, ou toujours en douter ?

En tant qu'auto-stoppeuse voyageuse je rencontre beaucoup de gens, y compris des hommes, de mon âge ou  non. Qui ont parfois une idée derrière la tête, quel que soit leur âge.
Avant j'éclaircissais assez vite les choses, et dès que je sentais une situation où éventuellement un homme pourrait me draguer, je répondais à l'une de ses questions quelque chose comme "ok, tant que tu/vous n'as/n'avez pas d'idée derrière la tête" . Mais de le dire signifie que je ne crois pas en de la gentillesse pure et désintéressée, et que je me protège d'avoir à dire "non" plus tard.
Une fois, un conducteur que j'ai abordé à une station-service m'a prise en stop, mais plus tard il m'a dit que ma technique était "agressive" car parfois des gens peuvent ne pas oser dire non, et se sentir forcés d'accepter. Alors que si j'avais juste une pancarte indiquant la direction où je vais, ces personnes ne se sentiraient pas obligées de me prendre en stop. Mais si j'adoptais cette technique, cela éviterait peut-être à ces personnes d'être confrontées à leur difficulté à dire non... Donc je les "protègerais", mais ce n'est probablement pas à moi de le faire. Et puis ça pourrait être un très bon exercice de dire "non" à une auto-stoppeuse, qu'on ne connaît pas et qu'on ne reverra jamais. Ca n'aura pas trop de conséquences, à part celle de culpabiliser d'avoir dit non, et de devoir y réfléchir, car dire oui à tout est une bonne solution... pour les autres. Mais pas pour soi...

J'en conclus que : on ne devrait pas faire des choses pour se surprotéger, ou pour éviter à des gens qui ont avant tout des choses à apprendre par eux-mêmes, de se retrouver dans une situation inconfortable, alors que ça aurait été pour eux une opportunité d'apprendre.
Tant qu'on fait des choses qui nous semblent justes, sans mauvaise intention, on doit se protéger un minimum, mais pas de tout ni de tous, car la vie est pleine de choses qu'on n'avait pas prévues, et auxquelles on doit s'adapter...

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J'ai écrit cela en allemand, car j'étais en Allemagne en train d'attendre un homme censé m'héberger, et qui m'avait dit être allé à un rendez-vous commercial (22h ça fait tard mais pourquoi pas) et qu'il pensait revenir dans une trentaine de minutes. 2h + tard il était minuit, j'étais toujours à la station-service, j'ai décidé de refaire du stop. Car s'il m'a abandonnée dans une station-service de nuit ce n'est pas très sympa de sa part et ça lui fera un mauvais karma, mais comme il rentre au chaud et que moi j'attends je ne sais quoi alors que j'aimerais bien dormir, sur le coup la plus ennuyée c'est moi. J'ai donc refait de l'auto-stop, réussi à aller à Darmstadt, l'auberge de jeunesse était fermée (1h du mat'...), du coup j'ai dû dormir à l'hôtel, et ce n'est pas le même prix. Youpi...
Un peu plus tôt nous avions tous les deux cru avoir beaucoup de chance : lui celle d'avoir une jolie demoiselle pour passer la  nuit avec, et moi celle d'être hébergée par le premier conducteur à qui je parlais ce soir-là, mais sans autre intention que de dormir. Mais  dans la voiture j'ai senti qu'il pouvait avoir une autre attente, j'ai donc utilisé ma technique "ok, tant que tu n'as pas d'idée derrière la tête", et comme il avait une idée derrière la tête et me l'a dit, j'imagine que c'est en sachant qu'il ne se passerait rien qu'il m'a "abandonnée" à la station-service, en prétextant ce rendez-vous, ne voulant pas passer pour celui qui ne veut pas aider s'il n'y a pas de relation sexuelle.
Mais dans ce cas, comment dois-je faire pour savoir si un homme est gentil par bonté ou par intérêt ? Et que faire si quand les gens n'osent pas dire non ça a des conséquences sur moi, alors que j'ai été vraie et honnête ? Car certes j'ai ma conscience pour moi, mais ce n'est pas la conscience qui me fait avancer quand je suis dans une station-service à 23h...

Mais comme il y a généralement une raison pour laquelle ce genre de choses arrive, je tâche d'en tirer des leçons. Peut-être celle d'écouter davantage mes impressions, car j'ai assez vite senti qu'il y avait quelque chose de bizarre, l'ambiance qu'il y a quand un homme a une idée derrière la tête... et quand à la station-service il m'a dit qu'il reviendrait, j'ai aussi senti quelque chose de bizarre, peut-être une impression que c'était un mensonge...
Citation d'André Baechler, que je viens de lire : "Tout ce que nous pensons combattre chez autrui est à l'intérieur de nous. La seule personne au monde que je puisse changer, c'est moi-même..." (le message change tous les jours, donc vous ne pourrez pas relire le même, mais ce sera sûrement intéressant quand même)

La réponse à la question-titre se trouve peut-être dans l'écoute de mes ressentis, mais j'entends justement mieux mon mental que mon coeur et mes ressentis, alors y a encore du boulot!

mardi 21 février 2012

En direct de Paris

Hop, la suite!
J'ai souvent la flemme d'écrire à partir de mon ordi personnel car j'ai une quinzaine de touches qui ne marchent pas, donc avec le clavier visuel ça ne va pas très vite pour écrire...
Mercredi 1er j'ai donc quitté Vienne, début de l'auto-stop à 16h30. Marie, ou l'éloge de la lenteur... Supposant que je n'aurais pas le temps de beaucoup avancer, j'ai planifié un hébergement à Wels, pas trop loin de Linz. En me mettant près d'un feu rouge à l'arrêt de métro le + proche de l'autoroute, une dame très sympa m'a avancée de 20 km jusqu'à une station-service. Elle était très sympa, son métier c'est clown... Ca a l'air d'être un beau métier.
Puis j'ai attendu 2-3h à la station-service, et j'ai rencontré 2 50enaires qui allaient à Linz. J'ai encore pu vérifier qu'on voit souvent tout de suite si les conducteurs ont une tête à prendre des auto-stoppeurs... Les conducteurs m'ont déposée devant un IKEA dans un village près de Linz (j'ai constaté au passage que je ne suis jamais rentrée dans un IKEA de ma vie...), et mon couchsurfeur est venu me chercher.
Le lendemain mon couchsurfeur m'a déposé à une station-service. Il faisait -10°, j'avais froid aux doigts malgré les gants de ski. J'ai attendu 3h30, en supposant que si j'avançais vers l'entrée de l'autoroute ça irait mieux, mais j'étais contente d'avoir la boutique à côté pour me réchauffer... Puis à force d'attendre ce fut l'après-midi, il faisait moins froid et je suis allée à l'entrée de l'autoroute. Où je n'ai attendu que 20 minutes. 1 maman et ses 2 filles de mon âge m'ont déposée à Passau, à la frontière avec l'Allemagne.
Puis j'ai bien avancé, car à 21h30 j'étais entre Francfort et Darmstadt, dans une station-service où j'ai cru avoir de la chance, ou le conducteur a cru avoir de la chance, et au final il n'a pas eu ce qu'il voulait, et je me suis résolue à refaire du stop à 00h00, pour galérer à Darmstadt à trouver où dormir, malgré toute l'aide du très gentil conducteur... Pendant que j'étais à la station-service j'ai raconté un peu dans mon carnet de bord, mais je ne l'ai pas avec moi.
Le lendemain j'ai pris le tramway pour faire du stop à un arrêt de taxi devant un hôtel, spot recommandé par le conducteur de la veille. Mais au bout d'1h d'attente, avec plusieurs fausses joies (la voiture qui se gare à 5 mètres, puis recule jusqu'à être près de moi, et le conducteur en descend et me dit qu'il travaille à l'hôtel... arf!!!!), je me suis décidée à aller en centre-ville trouver un café internet et planifier un covoiturage. Je marche donc dans cette direction, et sur le chemin... une station-service!!! Yes!!! J'ai donc trouvé un conducteur au bout de 20 minutes.
Ce jour-là j'ai réussi à aller jusqu'à Strasbourg, où je me suis connectée sur couchsurfing dans un cyberespace pour trouver un hôte. J'ai eu 4 contacts via CS, les strasbourgeois sont efficaces!
Le lendemain, départ tranquille à 15h (toujours l'éloge de la lenteur, faut que je change ça mais ça va être dur!!!). Une famille m'a emmenée jusqu'à la station-service la plus proche, une autre voiture m'a fait avancer, puis j'ai eu la chance de tomber sur une voiture qui allait à Paris! Un père et sa fille, qui venait d'avoir son permis en Colombie. La conduite était un peu chaotique, mais on n'a pas fait d'accident.
De retour à Paris à 23h, soirée tranquille chez un copain.
Retour à l'appartement où je loge le dimanche soir. Et j'ai dormi... toute la semaine. Je me réveillais pour aller aux toilettes, manger, et me recouchais une heure après. J'ai fait des nuits de 16 à 17h et me levais avec difficulté... Ce n'est que mardi de la semaine dernière, soit plus d'une semaine après mon retour d'Autriche, que j'ai récupéré ma forme habituelle, mais par contre j'ai vraiment la pêche en ce moment!!! Pas encore de projet pour l'avenir, à part passer quelques jours en Haute-Savoie et éventuellement aller à Nice pour le Carnaval, mais j'ai confiance en la vie donc tout va bien :)
En + ce week-end j'ai campé dans la forêt avec des copains, donc j'ai vu de la nature, de la pluie, du soleil, de la mousse, des arbres, des rochers, et entendu des oiseaux!!! La Nature, pour moi c'est élement Terre :)

vendredi 17 février 2012

La Belle Verte

Hier j'ai regardé  "La Belle Verte" de Coline Serreau. J'en ai eu la tête toute émerveillée et des étoiles dans les pensées... Des moments très justes, d'autres très drôles, de jolies images qu'on a le temps de regarder à certains moments... Coup de coeur!!! 
 
voici un extrait :

mercredi 1 février 2012

Peu de nouvelles des valses, mais la vie est belle à Vienne!

Munie de mon "cityspy" plan de Vienne, j'ai exploré la cité. Assez rapidement le jeudi car je cherchais sur internet des magasins de surplus militaires, pour un duvet chaud et léger, éventuellement une tente et d'autres choses selon ce qu'il y a. Le temps de chercher tout ça il était quasi 11h, et j'avais rendez-vous dans le premier arrondissement pour manger une pizza avec les amis chez qui je loge (Adrien et Anna). J'ai juste eu le temps d'y aller en marchant, sans trop traîner sur le chemin.
Vendredi soir, direction l'île du Danube pour aller camper. Je n'ai pas pris de tente car je ne pensais pas camper en hiver, mais les voyages étant plein de surprises... Barbecue. J'ai essayé de "fabriquer" de la boue pour en enrober les patates et les faire cuire sans les brûler, et je ne pensais pas que c'était si dur de faire de la boue! (ou alors la terre des taupinières est juste trop dure)

Au final on a dormi à 4 dans une tente, Adrien m'a prêté un tapis de sol et un duvet, je n'ai pas eu froid. J'ai juste eu un peu de mal à me motiver au petit matin avec une envie pressante... Mais la vue que j'avais avec les trainées roses dans le ciel valait le coup :) (l'image est un peu sombre car j'ai réglé la luminosité de l'appareil sinon on ne voyait pas les trainées roses)
Retour à la ville le samedi vers midi, après un réveil un peu frais, mais avec vue sur le Danube et sous le soleil!!!

De retour chez Adrien, j'ai vraiment apprécié ma douche!!!
Samedi soir, soirée couchsurfing "cocktails" : pour 5 € par personne, on se prépare tous les cocktails qu'on veut :p (et pourtant je n'ai même pas été éméchée, j'ai peut-être mis trop de jus de fruits ou de lait de coco). On a enchaîné avec un bar, retour à l'appart' vers 4h, avec moi qui somnolais dans le bar (jolie nuit de camping, mais couchés tard levés à 9h)
Dimanche, grasse mat et visite de Vienne. Le soir, concert gratuit de musique classique, là où travaille Anna. Il y avait même des valseurs, et à les voir la valse de Vienne se porte bien (parce que je n'ai toujours pas mené l'enquête)
Lundi, petit tour à Schenken, une "boutique" dont j'adore le concept : on donne si on veut, et dans tous les cas on a le droit de prendre 5 articles gratuits par jour. J'y ai trouvé 2 t-shirts, un gilet prune avec des fleurs de laine, un pantalon noir, un boléro noir. Le soir, soirée couchsurfing découverte gustative : les okonomi yaki. C'est japonais et c'est trop bon!!!!
Mardi soir, je suis allée découvrir un bar de backpackers et d'étudiants. Au retour d'Adrien et Anna, j'ai enfin pu tester l'aperol : j'avais vu ça dans un bar le 1er soir, et Adrien m'a dit que c'était bon mais qu'ils avaient de quoi en faire à l'appart'. Du coup hier soir j'ai acheté de la limonade aux herbes, du prosecco, de l'eau gazeuse, et on a fait de l'aperol :)
Aujourd'hui mercredi, je range doucement mes affaires car je vais me remettre en route, en stop. Je suis bien à Vienne donc je pourrais rester, mais ça ne va pas aller si je prends racine :) . Et puis ça fait quelques jours que je dis que je pars soit mardi soit mercredi, donc je vais tâcher de m'y tenir, car l'aventure de la vie me réserve sûrement plein de belles surprises, si je bouge! :)



jeudi 26 janvier 2012

Maintenant que deviennent les valses de Vienne ?

Je ne sais pas, mais je suis à Vienne alors je peux mener l'enquête.
Hier soir j'ai enfin rencontré Anna, la copine d'Adrien que je connais depuis 3 ans maintenant (de fiestas et week-ends couchsurfing à l'aventure...).
Soirée tranquille mais très chouette : on a bu du thé, du thé avec de l'amaretto (et c'est tellement bon que je buvais mon thé comme du jus de fruit...), Anna travaillait de soirée donc je l'ai vu 2h puis elle est allée travailler, Adrien et moi sommes allés boire des bières dans un bar, Anna nous a rejoint un peu + tard et on a été boire du vin dans un autre bar. Tout ça s'est fini devant une assiette de pâtes et de légumes qu'on a cuisinées à 1h du matin.
Aujourd'hui journée tranquille. Lessive, shampooing, et je ne suis pas sortie car j'évite de sortir les cheveux mouillés : au début je ne croyais pas les gens qui disaient que ça fait tomber malade, mais je constate de moi-même que je tombe souvent malade quand je sors les cheveux mouillés...

Ce soir il y a une soirée couchsurfing.
Un copain organise un truc qui a l'air très chouette demain, mais c'est à Paris, donc malgré mes recherches je n'ai pas trouvé comment faire le trajet en 1 jour sans que ce soit hors de prix (même si je n'aime pas l'avion car ça pollue beaucoup, j'ai quand même regardé, et rien trouvé à moins de 142€...). Je crois qu'il vaut mieux que j'enquête sur ce que deviennent les valses de Vienne.

Suite et fin de "Marie à la ferme en Basse-Autriche"

Avant d'aller chez mes hôtes à Eitental, j'ai vu qu'ils avaient 14 références positives, et je me suis dit qu'il n'y avait pas de raison que j'aie la seule expérience négative. Et mon expérience n'a pas été vraiment négative, mais dire qu'elle a été entièrement positive serait mentir.


Samedi après-midi les hôtes nous ont emmené faire de la luge, c'était chouette.
Pour le reste, j'avais vraiment été surprise de devoir travailler (même 10 mn) avant le petit déj : d'habitude, quand je me réveille, je prends un petit déj, et après je suis opérationnelle pour autre chose. Mais comme ce n'était pas ainsi que ça fonctionnait là-bas, je me suis remise aux 5 tibétains, c'est-à-dire que tous les matins je faisais une prière à 5 tibétains en leur confiant ma journée et en leur demandant d'avoir de l'énergie. Et si vous voulez vraiment savoir ce que c'est parce que je viens de vous raconter n'importe quoi, je vous laisse faire une recherche. Bref, avec les 5 tibétains je pouvais aller nourrir les animaux le ventre vide sans me sentir complètement à plat.
Autre surprise : pas de jour de congé du tout, aucune après-midi libre. Le travail n'était pas forcément très intense, mais j'aime bien pouvoir aller me balader toute seule et découvrir les environs, à pied ou en stop... Et là, je n'ai eu le temps de le faire qu'avant-hier : j'ai fait du stop, la 1re voiture qui est passée s'est arrêtée, et j'ai demandé au conducteur de me déposer à 5km maximum car je savais qu'il faudrait que je rentre pour aller rentrer les canards et les poulets à la tombée de la nuit, soit env.45 mn après mon départ. Au final c'est une autre helpeuse qui l'a fait, mais dans l'intention je suis quand même rentrée exprès... Il faut dire aussi que cobbe j'ai un rhube, certains jours j'étais fatiguée et j'ai juste profité du peu de temps libre pour dormir.

Bref, un soir j'ai dit à mon hôtesse que d'habitude j'avais ma propre maison, mes après-midis libres, 2 jours par semaine, et pas de travail avant le petit déj. Au début elle n'a rien dit mais un peu + tard elle a dit que si ça ne me plaisait pas je pouvais partir. J'ai dit que si, ça me plaisait, mais je pense qu'au final elle a vu avant moi que ce type d'organisation n'était pas pour moi, du moins en ce moment. Ce soir-là son mari m'a prise à part dans la cuisine, m'a dit qu'ils s'étaient concertés, et m'a demandé de partir. Ca m'a fait bizarre car le choix n'est pas venu de moi, mais je pense que c'est ce qu'il y avait de mieux pour tout le monde, et j'aurais sûrement pris cette décision en revenant de ma balade à 5km, tant c'était frustrant...

Il y avait aussi un autre problème, plus "subtil" et "mystique" : j'ai fait une séance de libération émotionnelle et une initiation reiki entre le 10 et le 12 janvier, du coup je sens que ça "travaille" à l'intérieur de moi, et comme mes hôtes sont sensibles aux énergies, ils ont senti que j'étais dans une énergie bizarre... Et les autres helpers aussi. Du coup les 2 premiers jours j'ai senti qu'une autre helpeuse restait sur ses gardes et ne comprenais pas. Un peu + tard j'ai parlé de mon initiation reiki à mon hôtesse, et c'est là qu'elle m'a dit qu'elle avait senti cette énergie bizarre, les autres aussi, et que son mari et elle avaient failli me demander de partir car mon énergie perturbait la maisonnée... Mais un soir on avait discuté tous les 3 et mon énergie était meilleure, donc ils ont changé d'avis. Sauf qu'ils ont rechangé d'avis le lendemain (donc lundi soir), cf + haut.
Du coup j'ai à peine croisé un helper américain arrivé mardi soir, et qui a l'air très sympa.

Le mercredi matin, mon hôtesse m'a proposé/imposé de me déposer à Vienne. J'ai demandé si je pouvais emmener ma 2de pâtisserie pour la route (des pâtisseries avaient été faites la veille, il y en avait 2 par personne), elle m'a dit non, car "c'est assez". Pendant le trajet je n'ai pas osé parler car j'avais peur qu'elle me dépose à une station-service pour que je continue en stop... En + elle avait mis un CD de développement personnel en allemand donc j'ai pensé qu'elle n'avait peut-être pas envie de parler.
Quand on est arrivées à Vienne, je lui ai demandé pourquoi je n'avais pas eu droit à ma seconde pâtisserie. Elle m'a dit que c'est parce qu'elle trouvait que je prenais + que ce que je donnais, et que c'était pour que je réfléchisse là-dessus. Après réflexion, je n'ai pas eu l'impression que ce soit le cas dans cette ferme, mais il se peut que ce soit le cas dans d'autres contextes, tout comme il y a aussi des fois où je donne + que ce que je reçois. Mais de toutes façons mes hôtes et moi avions une perception différente du travail helpexchange, et ils ont probablement + la notion de communauté que moi (j'aime bien être avec des gens, mais j'aime bien pouvoir faire des choses seule aussi). Les autres helpers se plaisaient dans cette ferme, mais on ne peut pas faire de règle, car à chacun sa personnalité, ses besoins, ses attentes.

Vous aurez noté le retour des accents,mais que je suis à Vienne : je suis sur un clavier français, yeah!